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Investigation Financière Economique et Boursière
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9 octobre 2012

Grèce. Analyse de soutenabilité de la dette dégradée par le FMI. Recherche de la part liée à la moindre croissance du PIB

En 2013, une dérive du ratio dette sur PIB de 14,5 points dont 9,5 pour le dénominateur PIB !

Avant même la publication des rapports de la troïka, on sait que le FMI a acté le fait que l'objectif d'une dette sur PIB pour la Grèce de 120 % en 2020 ne pourra être respecté.

Lire IMF sees Greece missing debt targets by 2017
http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite2_1_09/10/2012_465225

C'est sur la base de ce 120 % qu'avait été construit le PSI de février 2012, se traduisant par une contribution "volontaire" du secteur privé à la réduction de la dette publique grecque.

C'est le rapport Fiscal Monitor du FMI publié le 12 octobre qui l'atteste.
http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2012/02/pdf/fm1202.pdf

En page 91, la table statistique 4 montre une dette brute sur PIB de 152,8 %, alors que le rapport de FMI de mars 2012 tablait sur 137,5 %.

Une dérive de 15,3 points du Produit Intérieur Brut en 2017 qui culmine à 20,9 en 2015 !

Impossible dans ces conditions d'envisager d'atteindre 120 % en 2020 !

A partir des informations disponibles, InvestigationFin a tenté d'identifier, dans cette dérive, la part liée à un PIB moins élevé (le dénominateur) que prévu.

Seule l'information sur la croissance moindre du PIB en 2012 et 2013 figure dans le rapport du FMI d'octobre 2010 sur les perspectives économiques mondiales.
http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2012/02/pdf/text.pdf

- 6 % en 2012 au lieu de - 4,8 % prévus en mars dernier !
- 4 % en 2013 au lieu de 0 % prévus en mars dernier !

En reprenant les mêmes paramètres sur le déflateur du PIB du rapport FMI de mars 2012, le ratio de dette sur PIB calculé avec une dette en nominal identique à celle du rapport FMI de mars 2012 montre une dérive imputable au dénominateur PIB :

- estimée à 2,2 points en 2012 (sur un total de 7,5) et ...
- 9,5 points en 2013 (sur un total de 14,5) !
calculs InvestigationFin

Pas étonnant que le discours change et que la croissance revienne sur le devant de la scène.

Mais n'oublions pas que l'autre facteur de calcul du PIB en nominal d'une année sur l'autre, c'est le déflateur.

Mais pourquoi donc l'inflation n'est-elle pas accrue d'une manière ou d'une autre pour permettre de soulager le ratio dette sur PIB, indépendamment des autres efforts indispensables à accomplir ?

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