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Investigation Financière Economique et Boursière
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9 septembre 2011

Grèce. Programme d'échange volontaire des créanciers privés. Haro sur ce 21 % !

C'est un point que j'ai déjà signalé, mais à force de lire les mêmes sources de confusion dans les dépêches et articles qui en parlent je tiens à me répéter.

Dans le cadre du second plan d'aide à la Grèce du 21 juillet 2011 que j'avais décrié quant à sa crédibilité dès le début, vous connaissez l'existence du programme d'échange volontaire qui est censé mettre à contribution les créanciers privés.

Articles déjà rédigés sur le sujet :

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/07/22/21656489.html

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/07/25/21673111.html

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/08/09/21762367.html

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/08/10/21769611.html

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2011/08/30/21899152.html

Contrairement à ce que vous lisez, contrairement à ce que les banques françaises ont provisionné sur leurs actifs de dettes publiques grecques, la diminution de la dette publique grecque ne serait pas de 21 % des titres échangés mais de moitié environ !

Pourquoi ?

Parce que le document d'offre IIF inchangé depuis le 21 juillet (http://www.iif.com/download.php?id=rPiz9R7SVQ4=) stipule bien que le support échangé se fait au choix entre 4 instruments (choix à part égale selon l'estimation de l'IIF) :

- dont 2 prévoient bien une décote du nominal de 20 % ;

- dont 2 prévoient un nominal identique (0 % de décote !), mais avec des taux d'intérêt moins élevés que les 2 précédents instruments.

extrait IIF

Grece extrait IIF

Vous comprendrez donc ma fatigue non seulement de constater que la décote de 21 % appliquée par les banques françaises et validée par leurs commissaires aux comptes ne fasse l'objet d'aucune remarque relativement au contenu précis du document de l'IIF, mais de continuer à lire ça :

"Dans ce cadre, la contribution des institutions privées au plan de secours doit atteindre 54 milliards d'euros sur trois ans, et 135 milliards d'euros sur dix ans, c'est-à-dire qu'elles doivent volontairement accepter de perdre 21% de leur mise initiale sur le montant des obligations grecques qu'elles détiennent."

http://www.trader-forex.fr/actualite-forex/news-Grece-l-avancee-du-plan-d-echange-de-dette-satisfaisante-source-gouvernementale--110909083837.pqdb8p9y.html

Le 21 % de perte théorique sur la valeur nette actualisée au taux de 9 % pour les 4 instruments n'est pas le même que le 20 % de décote réelle (si l'échange a bien lieu !) de 2 des 4 instruments d'échange ! Pour les 2 autres instruments, ZERO de décote sur le nominal, la perte de 21 % en VAN provient de la baisse des taux d'intérêt !

Un document de BNP Paribas Economic Research Department confirme même tout ce qui précède. Eco Week du 29 juillet 2011 en pages 6 et 7 :

http://research.bnpparibas.com/applis/www/RechEco.nsf/navigation/FrameMainInter?OpenDocument&Lang=FR&Mode=30

Référence lue dans le rapport Marini du 8 septembre 2011 http://www.senat.fr/rap/l10-787/l10-7871.pdf

Alors par quel miracle dans sa logique de ne pas appliquer le mark to market mais l'accord du 21 juillet BNP Paribas a provisionné au taux de 21 % de ses obligations de dette publique grecque et non pas au taux de 10 % ? Mystère ...

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Commentaires
O
Bonjour Bernard, je vais tenter d'être plus clair. Si BNP avait appliqué la règle mark to market, c'est une décote de 55 % (environ) qui aurait été appliquée. Mais BNP n'a pas appliqué le mark to market comme RBS mais a appliqué un mark to model dont le modèle provient du second plan d'aide à la Grèce annoncé le 21 juillet 2011. Dans ce modèle, la décote théorique des titres publics grecs est de 21 %, sauf qu'il s'agit de rendement qui mêle nominal et intérêts ! Dans les comptes de BNP, les titres publics grecs sont inscrits au nominal. Comme l'offre d'échange IIF indique que moitié seront échangés au même nominal et l'autre moitié avec une décote de 20 %, alors l'enregistrement comptable des titres échangés se traduirait par une baisse du nominal de 10 % en moyenne ! C'est ce chiffre qu'aurait dû appliquer BNP Paribas dans la logique d'un recours au mark to model. D'où mon article ...<br /> <br /> Bien cordialement
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B
Bonjour,<br /> Je ne comprends pas bien : 21% 10% ou ..55%?<br /> http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/09/14/676841/marking-to-greek-myth/
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