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Investigation Financière Economique et Boursière
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8 juin 2011

Echanges d'électricité entre la France et l'Allemagne. Le solde était-il vraiment importateur ces dernières années ?

Que lit-on sur le sujet des échanges d'électricité entre la France et l'Allemagne ?

Primo, que depuis plusieurs années le solde des échanges d'électricité de la France avec l'Allemagne est importateur.

Deuxio, que depuis la décision de l'Allemagne de fermer 7 de ses centrales nucléaires depuis le 15 mars, ce même solde est devenu exportateur.

Investigationfin a creusé dans les données quantitatives, et vous serez je l'espère à nouveau surpris de l'importance que l'analyse des chiffres peut avoir sur la compréhension exacte d'un tel sujet.

Constat non inédit de cet article :

Sous l'angle des échanges contractuels d'électricité, le solde entre la France et l'Allemagne est bien importateur en 2009 et 2010.

Mais sous l'angle des échanges physiques, le solde est exportateur.

Et si la France concluait en fait des contrats d'exportation d'électricité vers la Suisse et d'importations de l'Allemagne se traduisant physiquement par une livraison d'électricité de l'Allemagne vers la Suisse ?

C'est bien ce que laisse supposer la comparaison entre les chiffres des échanges contractuels et ceux des échanges physiques.

Enfin, la dernière partie de cet article montre que l'ordre de grandeur de l'impact sur les échanges contractuels d'électricité franco-allemand de la fermeture mi mars 2011 de 7 centrales nucléaires en Allemagne représente entre 20 à 30 % de la capacité de production de ces mêmes centrales.

Aux dernières nouvelles :

Je recommande la lecture de deux articles du blog au delà des lignes qui avait posé la question (suite au commentaire avisé de François à un article du 18 avril) bien avant investigationfin et qui fournit en plus des éléments de réponse côté RTE dans un article du 27 avril. Les douanes m'ont confirmé récemment de leur côté par mail la cohérence des données physiques du point de vue de l'Allemagne.

http://www.audeladeslignes.com/bilan-electrique-francais-2010-6938

http://www.audeladeslignes.com/importer-exporter-electricite-france-exceptionnel-habituel-8976

L'article, citant un expert de RTE, indique que si des échanges commerciaux sont négociés entre 2 pays, le trajet physique de l'électricité peut passer par d'autres frontières.

Ce qui confirme ce que j'écrivais dans mon article, qu'en fait l'électricité importée contractuellement d'Allemagne transite physiquement par d'autres pays, Suisse en particulier !

Mais la question qui va plus loin et qui permet d'affirmer si oui ou non au global c'est l'Allemagne qui exporte de l'électricité vers la France ou non, c'est de savoir si ce sont les capacités de production d'électricité de l'Allemagne qui ont produit l'électricité qui transite par la Suisse ou la Belgique vers la France !

Car si ce n'est pas produit en Allemagne, alors en 2010 j'aurais tendance à affirmer au global que le parc de production d'électricité allemand ne nous exporte pas son électricité, et que c'est l'inverse !

1) Distinction entre échanges physiques et échanges contractuels transfrontaliers

Définitions fournies par RTE :

- ECHANGES CONTRACTUELS TRANSFRONTALIERS

« Les échanges contractuels transfrontaliers intègrent l'ensemble des transactions sur les lignes d'interconnexion du réseau de RTE. »

- ECHANGES PHYSIQUES

« Les échanges physiques délectricité avec l'étranger pour lensemble de la France, importations / exportations, recouvrent :

le cumul des soldes instantanés d'échanges mesurés par les comptages sur chaque ligne d'interconnexion, comptabilisés, selon le signe, en importations ou en exportations,

les échanges de compensation correspondant à la part de production hydraulique revenant à chaque pays en fonction des droits d'eau, indépendamment du lieu physique d'implantation des moyens de production frontaliers.

Les échanges physiques d'électricité avec l'étranger du réseau de RTE, tiennent compte uniquement des échanges physiques mesurés aux frontières, sans prise en compte des droits d'eau. »

http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/publications-annuelles/statistiques_annuelles_2009_.pdf

On doit donc s'attendre à des chiffres différents.

2) Données quantitatives des échanges physiques et des échanges contractuels

Dans les faits, en 2009 et en 2010, le solde des échanges physiques de la France avec l'Allemagne était :

- IMPORTATEUR pour les échanges contractuels transfrontaliers.

2009 Exportations 7,2 TWh Importations 19,1 TWh Solde des échanges contractuels - 11,9 TWh

2010 Exportations 9,4 TWh Importations 16,1 GWh Solde calculé - 6,7 TWh

Copie écran échanges contractuels 2009

Echanges contractuels 2009

Copie écran échanges contractuels 2010

Echanges contractuels 2010

http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/presse/DP_2010/DP_RTE_Bilan_electrique_2009_v1_13_janvier_2010.pdf

http://www.rte-france.com/uploads/media/pdf_zip/presse/dp-2011/2011_01_20_DP_Bilan_electrique_francais_2010.pdf

Après avoir travaillé sur ces graphiques je suis tombé, au cours des mes recherches, sur deux sites qui les ont mis en ligne avant, je les cite par conséquent pour info, pas parce qu'ils m'ont servi pour identifier ces graphiques :

http://www.audeladeslignes.com/importer-exporter-electricite-france-exceptionnel-habituel-8976

http://alasource.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/06/07/oui-la-france-achete-plus-d-electricite-a-l-allemagne-que-le.html

RTE publie également un historique du bilan journalier import export des échanges contractuels.

J'ai vérifié que le fichier Excel pour 2010 permettait de recouper avec les données de synthèse : le solde général calculé (erreurs possibles de ma part) donne + 29,3 TWh (contre 29,5 dans le Bilan électrique 2010 de RTE) et le solde avec l'Allemagne donne - 6,3 TWh (contre -6,7 selon le graphe RTE). Cela va servir pour préciser ce qui se passe avec l'Allemagne depuis le 15 mars 2011.

http://fondation.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/interconnexions/all_histo/capa_bilan.jsp

- EXPORTATEUR pour les échanges physiques

Les statistiques des douanes pour le NC8 27 16 0000 Energie électrique rendent compte des échanges physiques d'électricité (http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/portail_default.asp).

Copie écran des Exportations FAB

Douanes Exportations

Copie écran des Importations CAF

Douanes Importations

Allemagne 2009 Exportations 10,6 TWh Importations 1,4 TWh Solde EXPORTATEUR + 9,2 TWh

Allemagne 2010 Exportations 15,1 TWh Importations 0,8 TWh Solde EXPORTATEUR + 14,3 TWh

Les données 2009 peuvent être recoupées avec les statistiques publiées par ENTSO-E, réseau européen de transmission d'opérateurs électriques, en page 13 du document

https://www.entsoe.eu/fileadmin/user_upload/_library/publications/entsoe/Statistical_Yearbook/101124_SYB_2009.pdf

La source de ENTSOE c'est RTE, donc la source des Douanes, c'est également RTE.

3) Ménage à trois entre la France, l'Allemagne et la Suisse ? Contrairement aux idées reçues, la France n'est-elle pas finalement exportatrice d'électricité vers l'Allemagne ?

D'un côté les échanges contractuels qui montrent (2009 2010) que la France importe plus d'Allemagne qu'elle n'exporte.

De l'autre, les échanges physiques qui montrent qu'il n'en est rien !

J'aurais plutôt tendance à me référer aux échanges physiques pour savoir si oui ou non au global la France importe ou exporte de l'électricité avec l'Allemagne !

Alors pourquoi de tels écarts ?

Observez qu'au total, les soldes selon les Douanes (échanges physiques) et selon les bilans électriques RTE (échanges contractuels) sont proches :

2009 Douanes + 24,9 TWh bilan RTE + 24,6 TWh

2010 Douanes + 29,6 TWh bilan RTE + 29,5 TWh

Les écarts identifiés avec l'Allemagne doivent exister en sens inverse avec d'autres pays !

La comparaison des 4 copies d'écran permet d'identifier le troisième larron : la Suisse.

Exportations 2009 selon les Douanes 8,3 TWh selon le bilan RTE 25,6 TWh ! Même musique en 2010 : Exportations 2010 selon les Douanes 9,7 TWh selon le bilan RTE 25,5 TWh. L'écart sur les importations est bien moins élevé, notamment en 2010.

Et si la France concluait en fait des contrats d'exportation d'électricité vers la Suisse et d'importations de l'Allemagne se traduisant physiquement par une livraison d'électricité de l'Allemagne vers la Suisse ?

Du coup, exit la croyance selon laquelle la France importerait au global plus d'Allemagne qu'elle n'importerait !

4) Impact sur les contrats d'échanges entre la France et l'Allemagne de la décision de fermeture de 7 centrales en Allemagne depuis le 15 mars

Le fichier 2011 de l'historique du bilan journalier import export des échanges contractuels permet, d'après mes calculs, de fournir l'évolution suivante :

janvier - 787 GW février - 498 GW 1er au 15 mars - 511 GW 16 au 31 mars + 454 GW avril 494 GW mai 993 GW

http://fondation.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/interconnexions/all_histo/capa_bilan.jsp

On peut donc évaluer entre 1 et 1,5 TW l'impact de la fermeture des 7 centrales nucléaires d'Allemagne sur le solde des échanges contractuels (pas physiques !) avec la France.

Dans un article de Mediapart du 3 juin 2011, Patrick Graichen, directeur au ministère allemand de l'environnement, suppose, sans en être sûr, que ce qui est importé de France est de l'électricité produite à base de charbon qui transiterait par la France, le réseau entre l'Allemagne et les Pays-Bas ayant atteint sa capacité maximale. Etonnant lorsque l'on sait à partir des captures d'écran de cet article que les Pays-Bas, pays non frontalier de la France, n'y apparaît pas. Bonjour les pertes d'une électricité devant transiter physiquement par la Belgique également.

http://www.mediapart.fr/journal/international/020611/comment-lallemagne-va-sortir-du-nucleaire-le-detail-du-plan

5) Données quantitatives sur les 7 centrales arrêtées en Allemagne

Les 7 réacteurs fermés pour 3 mois seraient ceux entrés en service avant 1980.

http://lci.tf1.fr/monde/europe/2011-03/merkel-ordonne-la-fermeture-provisoire-de-sept-centrales-6310220.html

Le rapport AIEA d'avril 2006 (Nuclear Power Reactors in the World) permet de les identifier, avec leur capacité de production nette et brute :

Biblis A (RWE 1974-8) Net 1167 MWe Brut 1 225 MWe

Biblis B (RWE 1976-4) Net 1 240 MWe Brut 1 300 MWe

BrunsBuettel (HEW 1976-7) Net 771 MWe Brut 806 MWe

ISAR-1 (EON 1977-12) Net 878 MWe Brut 912 Mwe

Neckarwestheim-1 (EnBW 1976-6) Net 785 MWe Brut 840 MWe

Philippsburg-1 (EnBW 1979-5) Net 890 MWe Brut 926 MWe

Unterweser (EON 1978-9) Net 1 345 MWe Brut 1 410 MWe

total capacité nette 7 076 MWe total capacité brute 7 419 MWe, soit 95,4 % (élevé)

Pour obtenir l'ordre de grandeur de la production théorique annuelle de ces 7 centrales : 7 076 x 8 760 heures / (1 000 000) = 62 TWh, soit 5,2 TWh pour un mois.

Ainsi, on peut raisonnablement penser que si en effet l'impact de l'arrêt des 7 centrales nucléaires d'Allemagne sur les échanges d'électricité franco allemand est limité à une fourchette d'environ 20 à 30 % de la diminution de capacité de production induite par cet arrêt.

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Commentaires
L
Les statistiques des douanes ne parlent pas de la même chose. Avant de les mentionner, mal à propos, il faut d'abord savoir ce qu'elles comptabilisent. <br /> <br /> <br /> <br /> Douanes : changements de méthodologie.<br /> <br /> <br /> <br /> "2005 - Modification dans la comptabilisation de certains flux de gaz naturel à l'état gazeux et d'énergie électrique : à l'importation, c'est le pays de provenance et non celui d'origine qui est repris, et, à l'exportation, c'est le pays limitrophe de destination et non celui de destination finale."<br /> <br /> <br /> <br /> La contradiction apparente entre les données de RTE et celles des douanes est ainsi résolue, puisqu'il ne s'agit pas des mêmes comptages.<br /> <br /> <br /> <br /> Maintenant, quel intérêt pour la France d'importer de l'électricité d'Allemagne pour l'exporter ensuite vers la Suisse ? Les lignes électriques existent aussi entre l'Allemagne et la Suisse, avec un chemin direct et plus court.<br /> <br /> <br /> <br /> Et pourquoi les acteurs de l'électricité en Suisse achèterait-ils de l'électricité allemande de seconde main vendue par EDF alors qu'ils peuvent acheter directement cette électricité allemande aux compagnies allemandes sur le marché.<br /> <br /> <br /> <br /> Les achats et ventes se font la veille, au jour le jour, en fonction des prévisions de production et de consommation de chaque compagnie d'électricité, par volumes et tranches horaires mis aux enchères.
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M
Ah, la Suisse...<br /> La Suisse est un chateau d'eau virtuel.<br /> <br /> Elle importe autant d'électricité qu'elle en exporte (env 50 Twh / an)et elle produit autant d'électricité qu'elle n'en consomme (60 Twh).<br /> Le but du jeu est d'importer de l'électricité à prix bas (la nuit par exemple) de France et d'Allemagne grace à son réseau dense de lignes HT. Dans ces moments là, elle arrête sa production hydraulique de lac et elle "vit" sur l'électricité importé. Le pompage joue aussi un peu (moins de 2 GW). <br /> Puis lorsque la demande augmente le matin et le soir, elle cesse les importations et rouvre ses centrales d'accumulation et elle vend au prix "fort" son électricité de lac qu'elle n'a pas utilisé la nuit, un peu aux français, aux allemands et aux autrichiens pour équilibrer la montée en puissance et surtout aux italiens qui fabriquent une électricité chère en permanence avec des centrales au... pétrole (et ils ont refusé le nucléaire).<br /> Ce jeu d'import / export rapporte en gros un milliard d'euros par aux suisses et il arrange tout le monde.<br /> <br /> Pour info, je vous transmets une réponse de RTE à votre question (que je m'étais aussi posée):<br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> En réponse à votre email, voici des éléments de réponse permettant de comprendre les différences de données (flux physiques et échanges contractuels) entre le Ministère de l’énergie et RTE. <br /> <br /> Les données d’import/export par frontières publiées par RTE dans le bilan électrique français 2009 (page 11) sont des données d’échanges contractuels, c'est-à-dire des volumes d’énergie achetés/vendus entre la France et l’Allemagne.<br /> <br /> Les données d’import/export publiées par ENTSO-E dans le Statistical Yearbook 2009 sont des données d’échanges physiques, c'est-à-dire des volumes d’énergie qui ont réellement transités sur les lignes franco-allemandes.<br /> <br /> Un flux physique entre la France et l’Allemagne correspond aux électrons qui passent sur les lignes dont les extrémités sont dans ces deux pays.<br /> <br /> Un flux contractuel correspond à un contrat passé entre un acteur situé en Allemagne et un acteur situé en France, l’énergie correspondant à ce contrat ne passe pas forcément par les lignes d’interconnexions entre la France et l’Allemagne.<br /> <br /> Il faut bien être conscient que l’énergie échangée dans le cadre d’un contrat passé entre un acteur situé en Allemagne et un acteur situé en France (échange contractuel) ne va pas forcément transiter par les lignes franco-allemande. En raison de la forte interconnexion des réseaux de transport européens à la frontière Est de la France, cette énergie peut par exemple être en partie acheminée par la Belgique, la Suisse ou l’Italie en fonction des contraintes techniques du moment. La comparaison frontière par frontière des échanges contractuels et physiques ne signifie donc pas grand chose.<br /> <br /> J’espère avoir répondu à vos questions et reste à votre disposition dans le cas où vous souhaiteriez des informations complémentaires.<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> Olivia
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O
Bonjour et merci pour votre commentaire, cet effet poumon est en effet largement partagé sur la toile. Le titre de votre commentaire m'étonne parce que l'analyse des échanges physiques et contractuels m'a amené à supposer que l'allemagne exportait vers la Suisse et vous titrez l'inverse. Vos chiffres reflètent les échanges contractuels, mais qui des échanges physiques, les relevés aux frontères des lignes haute tension ? bien cordialement
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J
Bonjour, <br /> <br /> en fait la Suisse importe environ 25 TWh de la France (surtout la nuit) mais réexporte 7 TWh vers la France aux heures de pointe (lors du pic de consommation vers 19 heures très coûteux en importation) et l'hiver.<br /> <br /> La Suisse exporte surtout vers l'Italie avec un solde de plus de 20 Twh. L'Allemagne exporte aussi vers la Suisse avec un solde exportateur de 1 TWh sur l'année (et 2.7 TWh l'hiver).<br /> <br /> "La situation est plus complexe qu’un <br /> simple renversement des flux électriques <br /> entre l’hiver et l’été. En effet, de par ses <br /> installations de pompage-turbinage, la <br /> Suisse importe de l’énergie électrique de <br /> nuit pour le pompage et la revend de jour <br /> en turbinant l’eau ainsi stockée – c’est <br /> l’effet « poumon électrique ». Alors que <br /> l’échange net d’énergie électrique est quasiment en équilibre, il est très en faveur <br /> de la Suisse au niveau financier vu que la <br /> Suisse achète principalement de l’énergie <br /> de nuit, avant tout nucléaire de France, <br /> donc bon marché, et qu’elle revend de <br /> l’énergie de jour à bien meilleur prix."<br /> http://energycenter.epfl.ch/files/content/sites/energy-center/files/medias/100901_AES_HP%C3%BCttgen_100ans.pdf<br /> <br /> La capacité maximale de toutes les centrales nucléaires en France est de 63 GW alors que la consommation maximale par période de grand froid peut atteindre jusqu'à 94 GW l'hiver dernier (dont 7.7 GW importé en partie d'Allemagne avec 4 GW). De plus, la capacité du réseau électrique avec les autres pays est pour l'instant limitée à 8 GW.<br /> <br /> Quand à la Suisse, elle vient de décider d'arrêter ses centrales nucléaires d'ici 2035.
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