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Investigation Financière Economique et Boursière
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10 novembre 2010

Un point sur les résultats du troisième trimestre 2010 des principales banques (suite) européennes. Revue analytique.

Un premier point avait été effectué le 21 octobre 2010 sur les résultats du troisième trimestre 2010 des principales banques américaines : JP Morgan, Citi, Bank of America, Goldman Sachs, Morgan Stanley.

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2010/10/21/19391351.html

Dans cette seconde partie les résultats des banques suivantes sont commentés : Crédit Suisse, Deutsche Bank, Barclays, UBS, Société Générale, BNP Paribas, Royal Bank of Scotland, HSBC.

Les aspects suivants vont être abordés :

- évolution des résultats relativement au deuxième trimestre 2010 ;

- analyse spécifique sur les activités de Fixed Income.

Je précise que mon approche de revue analytique des résultats n'aborde pas ou très peu la problématique de la liquidité et du bilan.

Crédit Suisse 20 octobre 2010 Résultat net + 0,9 milliard de francs suisses (- 0,8 / Q2 2010)

Après l'élargissement des spreads de crédit au deuxième trimestre, c'est leur resserrement au troisième trimestre et leur impact sur la dette propre de Crédit Suisse qui explique principalement la diminution du résultat net.

UBS 26 octobre 2010 Résultat net + 1,6 milliards de francs suisses (-0,7 / Q2 2010)

Des actifs d'impôt différés permettent de limiter la forte baisse des revenus du trading dont 1 milliard de francs suisses d'évolution défavorable des spreads de crédit.

Deutsche Bank 27 octobre 2010 Résultat net - 1,2 milliards d'euros (- 2,4 / Q2 2010)

Dépréciation de 2,3 MdE effet avant impôt dans Deutsche Post.

Société Générale 3 novembre 2010 Résultat net + 1,0 milliards d'euros (- 0,2 / Q2 2010)

Effet défavorable de la réévaluation des passifs financiers (crédit propre et crédits corporate). L'exposition nette de la bad bank passe de 38,9 à 34,8 milliards d'euros, effet de cessions et amortissements (-2,6) et effet de change notamment.

L'exposition nette des actifs de la Bad Bank passent de 38,9 à 34,8 milliards d'euros du 30 juin au 30 septembre 2010. Rappel : actifs qui avaient augmenté au premier trimestre 2010 pas seulement par effet de change ou commutation, mais par addition d'actifs !

BNP Paribas 4 novembre 2010 Résultat net + 1,9 milliards d'euros (- 0,2 / Q2 2010)

Stabilité un peu partout, effet de la réévaluation de la dette propre de - 0,3.

La BFI continue très probablement de grassement rémunérer ses salariés, avec des ratios de frais de gestion relativement aux revenus très élevés. En augmentation constante sur les premiers trimestres de 2010.

Comme la SG, BNP annonce ne pas envisager d'augmentation de capital suite à Bâle III alors qu'il y a encore peu de temps tous les banquiers se plaignaient haut et fort de Bâle III. De vrais footballers qui se roulent par terre pour se relever 10 secondes !

RBS 5 novembre 2010 Résultat net - 1,1 milliards de livres sterling (- 1,4 / Q2 2010)

Le total de l'effet de resserrement des spreads atteint carrément le montant de - 3,3 Md£ (- 2,0 sur la dette propre en deux endroits différents du compte de résultat sauf erreur de ma part - 1,3 sur les actifs couverts), compensés par un effet impôt favorable de + 1,1 Md£ et celui des cessions stratégiques de + 0,4 Md£.

HSBC 5 novembre 2010 Résultat net S1 2010 7,2 milliards de dollars ( + 4,2 / S2 2009)

Rappel : pas de chiffres trimestriels.

Barclays 9 novembre 2010 Résultat net + 0,3 milliards de livres sterling (- 1,3 / Q2 2010)

Effet défavorable des spreads de crédit sur la dette propre de - 1,9 milliards de £. Les publications sont moins détaillées et pertinentes que les autres banques pour comprendre l'évolution analytique des résultats d'un trimestre à l'autre.

1) Comparaison des résultats par rapport au deuxième trimestre 2010

Md

PNB T3 2009

PNB T1 2010

PNB T2 2010

PNB T3 2010

RN T3 2009

RN T4 2009

RN T1 2010

RN T2 2010

RN T3 2010

GS

12,4

12,8

8,8

8,9

3,2

4,9

3,5

0,6

1,9

JPM

28,8

28,2

25,6

24,3

3,6

3,3

3,3

4,8

4,4

Citi

20,4

25,4

22,1

20,7

0,1

-7,6

4,4

2,7

2,2

BoA

26,4

32,3

29,5

27,0

-1,0

-0,2

3,2

3,1

-7,3

MS

8,4

9,1

8,0

6,8

0,8

0,8

2,0

2,0

0,6

CS

8,9

9,0

8,5

6,7

2,4

0,9

2,1

1,7

0,9

Sant

10,0

10,3

10,6

10,6

2,3

2,4

2,4

2,5

1,9

DB

7,2

9,0

7,2

5,0

1,4

1,3

1,8

1,2

-1,2

Bar

8,2

8,1

7,7

7,4

0,9

0,4

1,3

1,6

0,3

RBS

7,6

9,1

8,2

7,9

-1,5

-0,5

-0,1

0,3

-1,1

UBS

5,8

9,0

9,2

6,7

-0,5

1,4

2,2

2,3

1,6

HSBC

NI

NI

40,7

NI

NI

3,0

NI

7,2

NI

BNP

10,7

11,5

11,2

10,9

1,3

1,4

2,3

2,1

1,9

SG

6,0

6,6

6,7

6,3

0,5

0,3

1,1

1,2

1,0

$ GS JPM Citi BoA MS HSBC

CHF CS UBS

€ Santander Barclays RBS BNP SG DB

PNB Produit Net Bancaire (Net revenues pour Deutsche Bank et Crédit Suisse, Gross income pour Santander, Total operating income pour UBS, Top-line income pour Barclays, Total income Pro Forma pour RBS excluding gain on redemption of own debt and strategic disposals, Interest income + Fee income + net trading income pour HSBC par semestre)

RN Résultat net (Net Income pour Deutsche Bank ; Consolidated profit w/o capital gains pour Santander, Net profit pour UBS, Profit after tax pour Barclays, Résultat net part du Groupe pour BNP, Résultat net pour Société Générale, Loss Profit for the period pour RBS, Profit for the year pour HSBC)

NI Non identifié

Crédit Suisse Net revenues Q3 2010 6,6 Q2 2010 8,5 Net income Q3 2010 09 0,9 MdCHF Q2 2010 1,7 MdCHF

La baisse des Net revenues (Produits Nets) entre le deuxième et troisième trimestre 2010 de 1,9 milliard de francs suisses s'explique ainsi :

- 0,7 en Investment Banking (Q3 2010 3,4); dont - 0,7 en Equity sales and trading (Q3 2010 1,1 MdCHF) effet DVA et baisse des volumes, surtout en trading électronique ;

-0,2 en Private Banking (Q3 2010 2,8) ; surtout en Wealth Management Clients ;

+ 0,1 en Asset Management (Q3 2010 0,6) ;

-1,4 en Corporate Center (Q3 2010 - 545 MCHF) dont - 1,3 MdCHF liés à la dette propre de CS réévaluée (Q3 2010 - 395 MCHF de pertes Q2 2010 922 millions de CHF de gains) suite au resserrement des spreads ;

+ 0,2 intérêts non contrôlés (Q3 2010 282 MCHF) ; 3,4 MdCHF au 30 septembre 2010 ; CS prévoit au Q4 2010 de prendre une participation non consolidante dans le hedge fund York Capital Management (14 Md$ d'actifs), afin de retenir les talents (bref, un moyen pour les banques de contourner les contraintes en cours de mise en place).

Les revenus de trading se sont effondrés (Q2 2010 3,6 MdCHF Q3 2010 0,9 MdCHF), compensés par des revenus d'intérêt en hausse (+ 0,5 MdCHF) et les autres revenus (+ 0,4 MdCHF), les commissions étant elles en baisse (-0,3 MdCHF).

Les afflux nets de capitaux se sont élevés à 12,6 milliards de francs suisses (13,8 au deuxième trimestre 2010).

Le résultat net diminue de 0,8 milliard de francs suisses de trimestre à trimestre pour les raisons suivantes :

- 1,9 baisse des Net revenues ;

+ 0,6 baisse des rémunérations (Q3 2010 3,35 MdCHF) ;

+ 0,3 baisse des dépenses administratives (Q3 2010 1,75 MdCHF) ; dans toutes les divisions ;

+ 0,1 baisse de la charge d'impôts (Q3 2010 117 MCHF).

Par division, la baisse du résultat net de 0,8 MdCHF s'explique ainsi

- 0,4 en Investment Banking (Q3 2010 395 MCHF) ;

légère augmentation en Private Banking (Q1 2010 892 MCHF) ;

- 0,05 en Private Banking (Q3 2010 836 MCHF) ;

+ 0,1 en Asset Management (Q3 2010 135 MCHF) ;

- 0,7 en Corporate Center (Q3 2010 -613 MCHF), au Q2 2010 il y avait la surtaxe UK sur les bonus de 447 MCHF et de provisions pour litiges de 216 MCHF et l'effet positif sur la dette propre des spreads de crédit + 922 MCHF ) ; au Q3 2010 528 MCHF de perte de juste valeur dont 395 MCHF resserrement des spreads de crédit et 133 MCHF sur des swaps de change sur de la dette à long terme ;

+ 0,1 intérêts non contrôlés (Q3 2010 248 MCHF) ;

+ 0,1 baisse de la charge d'impôts (Q3 2010 117 MCHF).

UBS Total operating income Q3 2010 6,7 MdCHF Q2 2010 9,2 MdCHF Net profit Q3 2010 1,6 MdCHF Q2 2010 2,3 MdCHF

Le revenu opérationnel par division chute de 2,5 milliards de francs suisses entre le deuxième et troisième trimestre 2010 :

- 0,1 Wealth Management & Swiss Bank (Q3 2010 2 725 MCHF) ;

- ns Retail & Corporate (Q3 2010 966 MCHF) ;

- 0,1 Wealth Management Americas (Q3 2010 1 338 MCHF) ;

- 0,05 Global Asset Management (Q3 2010 473 MCHF) ;

- 2,3 Investment Bank (Q3 2010 1 842) ; dont -1,0 crédit propre (Q2 2010 + 595 MCHF Q3 2010 - 387 MCHF) en raison du resserrement des spreads de crédit UBS ; dont - 0,8 en Fixed Income Securities (Q3 2010 869 MCHF) ; dont - 0,45 en Equities Securities ; volumes faibles liés à des activités clients ralenties ;

+ 0,1 Treasury activities and other corporate items (Q3 2010 280 MCHF Q2 2010 191 MCHF), au deuxième trimestre 2010 gain de 68 millions de CHF de réévaluation d'option d'acquisition dans SNB StabFund, 293 MCHF au Q3 2010.

La performance avant impôt de ces mêmes divisions diminue de 1,8 milliard de francs suisses (Q3 2010 818 MCHF Q2 2010 2 614MCHF) dont :

- 0,2 Wealth Management & Swiss Bank (Q3 2010 938 MCHF Q2 2010 1 131 MCHF) ;

ns Wealth Management Americas (Q3 2010 -47 MCHF Q2 2010 - 67 MCHF) ;

- ns Global Asset Management (Q3 2010 114 MCHF) ;

- 1,7 Investment Bank (Q3 2010 - 406 MCHF Q2 2010 1 314 MCHF) ;

+ 0,1 Treasury activities and other corporate items (Q3 2010 219 MCHF Q2 2010 119 MCHF).

Le résultat net baisse de 0,7 milliard de francs suisses au troisième trimestre 2010 :

- 2,5 Operating income (dont - 2,5 en trading Q2 2010 3 450 MCHF Q3 2010 868 MCHF) dont + 1,0 impact du resserrement des spreads de crédit (Q2 2010 + 595 MCHF Q3 2010 - 387 MCHF) ;

+ 0,7 baisse des charges pour rémunération (Q3 2010 3 977 MCHF) ; rappel Q2 2010 surtaxe UK sur les bonus à 242 millions de francs suisses ;

stabilité des dépenses générales et administratives (Q3 2010 1 634 MCHF) ;

+ 1,1 effet de l'évolution de la charge d'impôt (Q3 2010 + 825 MCHF Q2 2010 - 311 MCHF) ; activation de 882 MCHF d'actifs différés liés à des pertes US des années précédentes.

Deutsche Bank Net revenues Q3 2010 5,0 Q2 2010 7,2 MdE Net income Q3 2010 - 1,2 MdE Q2 2010 1,2 MdE

Les revenus nets diminuent sensiblement de 2,2 milliards d'euros entre le deuxième et troisième trimestre 2010 :

+ 0,3 en Corporate and Investment Bank (4,7 MdE au Q2 2010 5,0 MdE au Q3 2010), dont + 0,1 en Sales & Trading (Q3 2010 2 776 ME) et + 0,2 en loan products (Q3 2010 556 ME) cessions de parts dans Axel Springer AG ;

+ 0,1 en Private Clients and Asset Management (Q2 2010 2,4 MdE Q3 2010 2,5 MdE) ;

- 2,2 en Corporate Investments (Q2 2010 44 ME Q3 2010 - 2 164 ME), charge de 2 338 ME dans l'investissement Deutsche Postbank AG ;

- 0,3 en Consolidation & adjustments (Q2 2010 - 6 ME Q3 2010 -341 ME) ; effets liés à l'impact de méthodes de comptabilisation différentes entre le management et IFRS sur des positions couvertes, en raison des mouvements sur les taux d'intérêt euro et dollar.

En présentation, les gains sur la dette propre de DB (élargissement des spreads) s'élèvent à seulement 101 ME, bien moins que chez Crédit Suisse et UBS.

Le résultat net diminue de 2,4 milliards d'euros en raison :

- 2,2 baisse des revenus nets ;

- 0,1 hausse de la provision pour pertes de crédit (Q3 2010 362 ME)

+ 0,05 baisse des rémunérations (Q3 2010 2 983 ME) ;

- 0,2 hausse des dépenses administratives (Q3 2010 2 528 ME) ;

- 0,15 charge de sinistre d'assuré (Q3 2010 160 ME) ;

+ 0,2 évolution de la charge d'impôt (Q3 2010 170 ME).

BNP PARIBAS Produit Net bancaire Q3 2010 10,9 MdE Q2 2010 11,2 MdE Résultat net part du groupe Q3 2010 1,9 MdE Q2 2010 2,1 MdE

Le Produit Net Bancaire diminue légèrement de 0,3 milliard d'euros entre le deuxième et troisième trimestre 2010 pour les raisons suivantes :

stabilité - Banque de détail (Q3 2010 5 896 ME) ;

stabilité investment solutions (Q3 2010 1 529 ME)

+ 0,2 Corporate and Investment Banking (Q3 2010 2 873 ME Q2 2010 2 685 ME), principalement sur l'activité Actions et conseils (Q2 2010 522 ME Q2 2010 268 ME), le 2 ème trimestre ayant été particulièrement bas (perte exceptionnelle de trading ? juste une hypothèse, car l'explication avancée par BNP selon laquelle la baisse de la volatilité rend les couvertures moins coûteuses n'est pas suffisante) ;

- 0,5 Autres activités (Q3 2010 558 ME Q2 2010 1 025 ME), dont - 0,3 réévaluation de la dette propre (Q2 2010 + 235 ME Q3 2010 - 110 ME) ; amende sur les facturations entre banques de 63 ME ; amortissement exceptionnel des décotes liées aux valeurs d'acquisition de Fortis (Q3 2010 + 316 ME) ; coûts de restructuration de 176 ME et contribution exceptionnelle fonds de garantie des dépôts en France de 59 ME ; ce qui ne fait pas le compte.

La diminution du résultat avant impôt de 0,5 MdE (Q3 2010 3 151 ME) se décompose par activité de la manière suivante :

stable banque de détail (Q3 2010 1 231 ME) ;

stable Investment solutions (Q3 2010 495 ME) ;

stable Corporate and Investment Banking (Q3 2010 1 259 ME) ;

- 0,5 autres activités (Q3 2010 166 ME Q2 2010 699ME).

Le résultat net part du groupe baisse de 0,2 milliard d'euros :

- 0,3 baisse du PNB ;

- 0,2 hausse des frais de gestion (Q3 2010 6 620 ME Q2 2010 6 414 ME) ; remarque identique à la revue des résultats du 30 juin 2010, concernant les frais de gestion de la BFI : ce qui étonne c'est le ratio frais de gestion / PNB (dans lequel on a sans doute la tendance pour le ratio de rémunération) comparé entre T2 09 (42,5 %), T3 09 (40,8 %), T4 09 (55,3 %), T1 10 (49,5 %), T2 10 (55,3 %) et T3 10 (55,6 %) ! Explosion des ratios par BNP sur la place financière ! L'effet de rémunérations variables différées qui soi-disant avaient été comptabilisées en intégralité en 2009 ? Ou bien des traders encore grassement rémunérés ? Rappelons que les surtaxes UK et France sur les bonus avaient été comptabilisées fin 2009. Certes dans sa présentation BNP montre en page 70 qu'à périmètre et change constants les frais de gestion de la BFI ont baissé de 17 % par rapport au T2 2009 (-9 %), mais cela reste inférieur à la baisse du PNB à périmètre et change constants (-37,5 %). Malheureusement, pas d'explication livrée par BNP. Au moins investigationfin pose la question, gênante et trop pointilleuse pour que les médias classiques s'en mêlent ! Les chiffres sont encore pire pour la partie Conseil et Marchés de Capitaux seulement : ratio frais de gestion / PNB comparé entre T2 09 (42,1 %), T3 09 (38,8 %), T4 09 (71,4 %), T1 10 (53,3 %), T2 10 (69 %) et T3 10 (65,1 %), excusez du peu ! La fête continue !

- 0,15 hausse du coût du risque (Q3 2010 1,2 MdE) ;

+ 0,1 hors exploitation (Q3 2010 52 ME Q2 2010 -29 ME) ;

+ 0,05 quote-part résultat net sociétés mises en équivalence (Q3 2010 85 ME Q2 2010 26 ME) ;

+ 0,3 effet impôts (Q2010 - 951 Q2 2010 - 1 248 ME) ; dont au 2 ème trimestre 2010 160 millions d'euros de charges d'impôt exceptionnelles liées à l'intégration juridique d'activités issues de Fortis en Italie et aux Etats-Unis.

Société Générale PNB Q3 2010 6 301 ME Q2 2010 6 679 ME Résultat net Q3 2010 1 003 ME Q2 2010 1 179 ME

Le Produit Net Bancaire diminue de 0,4 milliard d'euros entre le deuxième et troisième trimestre 2010 :

- ns Réseaux France (Q3 2010 1 913 ME)

+ ns Réseaux internationaux ( Q3 2010 1 250 ME)

- 0,05 Services financiers spécialisés et assurances (Q3 2010 888 ME)

- ns Banque prive gestion d'actifs services aux investisseurs (Q3 2010 568 ME)

+ 0,2 Banque de financement et d'investissement (Q3 2010 1 934 ME Q2 2010 1 751 ME) ; dont - 0,15 sur les actifs gérés en extinction (Q3 2010 - 90 ME Q2 2010 71 ME) et + 0,3 en Global Markets (Q3 2010 1 2 95 ME Q2 2010 1 024) surtout dans les Actions (volumes clients mitigés et contraction des marges commerciales liées à la hausse du coût des couvertures associées aux positions prises par les clients) ; + 0,1 en Financement et Conseil (Q3 2010 729 ME) ;

- 0,5 Hors Pôles (Q3 2010 - 252 ME Q2 2010 239 ME), dont - 0,4 liés à la réévaluation des passifs financiers propres de la banque (Q3 2010 crédit propre - 88 ME crédits corporates - 68 ME Q2 2010 + 254 ME) ; et amende de 60 ME par l'Autorité de la concurrence sur les chèques.

Le résultat net diminue de 0,2 milliard d'euros :

- 0,4 baisse du PNB ;

stabilité des frais de gestion (Q3 2010 4 039 ME) ; sauf en activités pérennes de BFI (Q3 2010 1 139 ME Q2 2010 1 060 ME) ;

+ 0,1 baisse du coût net du risque (Q3 2010 918 ME) ;

+ 0,05 effet charge fiscale (Q3 2010 - 372 ME Q2 2010 - 431 ME).

Par métier, la compréhension de l'évolution du résultat net est la suivante :

+ ns Réseaux France (Q3 2010 343 ME) ;

+ ns Réseaux internationaux (Q3 2010 205 ME) ;

- ns Financements spécialisés et assurance (Q3 2010 91 ME) ;

+ ns Banque prive gestion d'actifs services aux investisseurs (Q3 2010 80 ME) ;

+ 0,1 BFI (Q3 2010 471 ME Q2 2010 411 ME), dont + 0,2 en activités pérennes (Q3 2010 620 ME Q2 2010 438 ME) ; dont - 0,1 en activités gérés en extinction (Q3 2010 -149 ME Q2 2010 - 27 ME) ;

- 0,3 Hors pôles (Q3 2010 - 187 ME Q2 2010 111 ME).

Noter l'augmentation du niveau de la moyenne trimestrielle de VaR de trading à 44,7 ME alors que les 4 trimestres précédents affichaient entre 27,4 et 31. Seuls Q4 2008 (70,2) Q1 2009 (56,4) et Q2 2009 (50,3) sont supérieurs à ce niveau. Ce qui traduit le retour de l'appétit au risque de la SocGen. Ont-ils réembauché secrètement Jérôme Kerviel ? (je plaisante bien entendu).

La SG dit avoir poursuivi sa politique de réduction des actifs gérés en extinction, en annonçant dans son communiqué de presse 2,6 milliards d'euros de cessions et amortissements au 3 ème trimestre 2010.

Exposition nette

31 décembre 2009

31 mars 2010

30 juin 2010

30 septembre 2010

Expositions non couvertes

13,6

14,1

16,4

14,7

Dérivés de crédit exotiques juste valeur des actifs sous-jacents

3,3

3,5

3,0

1,9

Monolines et autres juste valeur des instruments couverts

17,0

15,9

15,0

13,7

Actifs divers non reportés dans les informations financières spécif (G7)

1,6

3,8

4,5

4,5

Total Bad Bank

35,5

37,3

38,9

34,8

Soit + 1,8 MdE entre le 31 décembre 2009 et le 31 mars 2010, + 1,6 MdE entre le 31 mars 2010 et le 30 juin 2010, - 4,1 MdE entre le 30 juin 2010 et le 30 septembre 2010.

Il s'agit d'expositions nettes, l'évolution pouvant s'expliquer ainsi : delta exposition nette = delta exposition brute (augmentation moins cession) + delta amortissement ou dépréciation et reprise sur cession. Sans oublier l'effet change.

Exemple, l'eurodollar + 6,1 % entre fin décembre 2009 et fin mars 2010. + 10,4 % entre fin mars 2010 et fin juin 2010. - 10,2 % entre fin juin 2010 et fin septembre 2010.

Ce qui n'est pas immédiat, c'est la relation entre ces évolutions d'exposition nettes, le compte de résultat publié en annexe de ces actifs et le chiffre des cessions et amortissements annoncés en communiqué de presse :

Evolution des actifs gérés en extinction

Q1 2010

Q2 2010

Q3 2010

Exposition nette

+ 1,8

+ 1,6

- 4,1

Compte de résultat coût net du risque

- 0,2

- 0,1

- 0,1

Compte de résultat PNB

- ns

+ 0,1

- 0,1

Cessions et amortissements

nc

nc

- 2,6

nc non communiqué

Attention à l'effet de change

Comme je l'ai écrit dans un article publié le 5 août 2010 (http://investigationfin.canalblog.com/archives/2010/08/05/18749829.html), je persiste à affirmer que la Société Générale a rajouté des actifs dans la Bad Bank au premier semestre 2010.

Mais pas côté CMBS ou CDO de RMBS, les commutations ou effet de change pouvant expliquer l'évolution des valeurs brutes.

Regardez plutôt du côté des actifs divers non reportés dans les rapports Informations financières spécifiques :

+ 2,2 MdE entre le 31 décembre 2009 et le 31 mars 2010, dont + 1,0 en banking book (corporates passent de 0,3 à 0,8 ! et autres de 0,2 à 0,7 !) et + 1,2 en trading book (ABS passe de 0,2 à 0,8 et corporates de 0 à 0,6 !) ;

+ 0,7 MdE entre le 31 mars et le 30 juin 2010, dont + 0,6 en trading book (ABS passe de 0,8 à 1,6 !).

Que le trading gagne en valorisation, soit ! Mais c'est côté banking book que l'augmentation du premier trimestre 2010 est surprenante.

Suffisamment discret (le milliard d'euros en exposition nette y compris change, donc moins hors effet de change) pour n'attirer l'attention de personne.

Mais tout de même, mes analyses me permettent bien d'écrire que la Société générale a rajouté des actifs dans sa bad bank au premier trimestre 2010.

Royal Bank of Scotland Total income Q1 2010 7,9 Md£ Q2 2010 8,2 Md£ Profit Loss for the period Q3 2010 - 1,1 Md£ Q2 2010 + 0,3 Md£

chiffres pro forma

Les revenus diminuent légèrement de 0,1 milliard de livres sterling entre Q2 2010 et Q3 2010 pour les raisons suivantes :

+ 0,05 UK Retail (Q3 2010 1,4 Md£) ;

stabilité UK Corporate (Q3 2010 1,0 Md£) ;

stabilité Wealth (Q3 2010 668 M£) ;

stabilité + Global Transaction Services (Q3 2010 0,7 Md£) ;

stabilité Ulster Bank (Q3 2010 244 M£) ;

stabilité - en US Retail & Commercial (Q3 2010 751 M£) ;

- 0,4 Global Banking and Markets (Q3 2010 1,6 Md£), dont - 0,35 sur les Credit and mortgage markets et Portfolio management and origination ;

stabilité en RBS insurance (Q3 2010 1,0 Md£) ;

? stabilité + Central items not alocated before fair value of own debt (Q3 2010 76 M£ Q2 2010 49 M£) ou central items not allocated (Q3 2010 (184) M£ Q2 2010 337 M£) ;

stabilité en Non Core (Q3 2010 888 M£).

Du coup, écart de compréhension.

Le résultat net diminue de 1,4 milliard de livres sterling :

- 0,1 diminution des revenus ;

stabilité des dépenses opérationnelles (Q3 2010 -4,1 Md£) ;

+ 0,2 baisse des insurance net claims remboursements d'assurance nets (Q3 2010 -1,1 Md£) ;

+ 0,5 diminution des pertes pour dépréciation (Q3 2010 - 1,95 Md£) ; dont + 0,2 en Global Banking & Markets et + 0,2 en Non-Core ;

- 0,1 coûts de restructuration (Q2 2010 - 254 M£) ;

- 1,5 effet juste valeur sur dette propre (Q3 - 858 M£ Q2 2010 619 M£) ;

- 1,5 effet des éléments non opérationnels (Q3 2010 - 1 247 M£ Q2 2010 288 M£) ; dont + 0,4 en cessions stratégiques (Q3 2010 27 M£ Q2 2010 - 411 M£) ; perte au Q2 2010 de 235 M£ sur la restructuration de la distribution en bancassurance avec Aviva ; dont - 1,3 en asset protection scheme CDS fair value changes (Q3 2010 - 825 M£ Q2 2010 + 500 M£) ; effet resserrement des spreads sur le portefeuille d'actifs couverts ; dont - 0,55 effet réévaluation dette propre (Q3 2010 0 M£ Q2 2010 553 M£) ;

+ 1,1 effet impôts (Q2 2010 261 M£ Q2 2010 - 825 M£) ; dont + 0,7 effet normal et + 0,3 pertes jusque-là non actées au Q2 2010 (-280 M£).

Le total de l'effet de resserrement des spreads atteint carrément le montant de + 1,8 Md£ (0,8 sur la dette propre et 1,0 sur les actifs couverts), venant compenser opportunément les effets défavorables d'impôts (-0,7) et des cessions stratégiques (-0,5).

HSBC Interest income + Fee income + trading income excluding net interest income S1 2009 48,9 Md$ S2 2009 44,4 Md$ Profit for the year S1 2009 3,7 Md$ S2 2009 3,0 Md$

Pas de résultats trimestriels chiffrés.

Barclays Top-line income Q3 2010 7,4 Md£ Q2 2010 7,7 Md£ Profit after tax Q3 2010 0,3 Md£ Q2 2010 1,6 Md£

Les revenus diminuent de 0,35 milliard de livres sterling entre le deuxième et troisième trimestre 2010, la décomposition par Division de l'évolution trimestrielle n'est pas disponible. Seuls les chiffres de Barclays Capital sont disponibles : Q2 2010 3 281 M£ Q3 2010 2 827 M£, soit - 0,45 Md£ dont - 0,3 Md£ en FICC.

Le bénéfice chute de 1,3 milliard de livres sterling pour les raisons suivantes principalement :

- 0,35 baisse des revenus (top-line income) ;

- 1,9 impact du crédit propre (Q3 2010 - 947 M£ Q2 2010 + 953 M£) ; retour à la normale des spreads ;

+ 0,35 baisse du coût du risque (Q3 2010 - 1 218 M£ Q2 2010 - 1 572 M£) ;

+ 0,1 légère baisse des dépenses opérationnelles (Q3 2010 4 756 M£ Q2 2010 4 868 M£) ;

- 0,1 gain sur les acquisitions (Q1 2010 100 M£ Q2 2010 29 M£) ;

+ 0,5 effet charge d'impôts (Q2 2010 516 M£).

Par Division, on peut néanmoins exploiter l'information trimestrielle au niveau du résultat avant impôt (Q1 2010 1,8 Md£ Q2 2010 2,1 Md£ Q3 2010 0,3 Md£) :

stabilité - Global Retail Banking (Q1 2010 403 M£ Q2 2010 498 M£ Q3 2010 466 M£) ;

stabilité Barclays Wealth (Q1 2010 45 M£ Q2 2010 50 M£ Q3 2010 37 M£) ;

- 2,1 Barclays Capital (Q1 2010 1 469 M£ Q2 2010 1 931 M£ Q3 2010 - 182 M£), effet spreads de crédit ;

+ 0,3 dans Barclays Corporate (Q1 2010 - 75 M£ Q2 2010 - 302 M£ Q3 2010 - 37 M£) ;

stabilité Absa (Q1 2010 167 M£ Q2 2010 151 M£ Q3 2010 130 M£)

+ 0,1 Head Office Functions and Other Operations (Q 2010 - 218 M£ Q2 2010 - 203 M£ Q3 2010 - 101 M£).

2) Comparaison des PNB des activités de Fixed Income par rapport au deuxième trimestre 2010

PNB T4 2008

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

PNB T4 2009

PNB T1 2010

PNB T2 2010

PNB T3 2010

GoldmanSachs $

-3,4

6,6

6,8

6,0

4,0

7,4

4,4

3,8

JP Morgan $

-1,7

4,9

4,9

5,0

2,7

5,5

3,6

3,1

Citi $

-13,4

4,7

5,6

3,9

1,8

5,4

3,7

3,5

Bank of America $

-5,8

4,8

2,7

4,0

1,3

5,5

2,3

3,5

Morgan Stanley $

-9,9

1,3

1,0

2,1

0,7

2,7

2,3

0,8

Crédit Sui. CHF

-2,9

3,9

3,1

2,5

0,8

2,7

1,4

1,5

Deutsche Bank €

-2,5

3,7

2,6

2,2

1,3

3,8

2,1

2,2

Barclays £

NI

NI

NI

NI

NI

2,7

2,3

1,9

RBS £

-1,1

3,4

1,6

1,3

1,4

2,0

1,2

0,8

UBS CHF

-3,1

-2,0

-0,1

1,0

0,5

2,2

1,7

0,9

HSBC $

NI

NI

NI

NI

NI

NI

NI

NI

BNP Paribas €

0,8

2,9

1,9

1,6

0,9

1,9

1,3

1,2

Soc Gen €

0,3

1,6

1,1

0,9

0,3

0,8

0,7

0,7

Crédit Suisse : Fixed income trading

Deutsche Bank : Sales & Trading (Debt and other products) hors dépréciations (mark-downs)

UBS : Sales and trading (Securities) Fixed income currencies and commodities

Société Générale Nouveaux chiffres Activités pérennes Global Markets Taux changes et matières premières

BNP Paribas Fixed Income inclue ce qui concerne les émissions obligataires, qui se trouvent dans la partie Financement et Conseil de la Société Générale

RBS Income from trading activites en Global Banking & Markets

Deutsche Bank Sales & Trading (Debt and other products) Q3 2010 2,2 MdE Q2 2010 2,1 MdE

Activité client réduite en juillet et en août, mais très fort rebond en septembre. Bonne activité dans les changes. Stabilité dans les marchés émergents. Matières premières et taux en baisse.

Charge additionnelle sur le papier commercial Ocala Funding LLC de 90 ME après 270 ME au Q2 2010.

UBS FICC Q3 2010 869 MCHF Q2 2010 1 703 MCHF

Ajustements négatifs de valeur sur le portefeuille de dérivés (Q2 + 0,3 Q3-0,2) et ralentissement de l'activité client, surtout aux US. Meilleure performance dans l'activité crédit (Europe) et les marchés émergents. Baisse dans les taux et le change, spreads plus faibles.

Crédit Suisse Fixed income sales & trading Q3 2010 1 458 MCHF Q2 2010 1 438 MCHF

Revenus forts en trading de RMBS aux US et sur l'activité de crédit, incluant la leveraged finance et le high grade trading. Baisse dans les taux et le change. Toutefois l'activité dans les taux est jugée solide, comme les marchés émergents.

Les chiffres affichés en présentation peuvent différer de ceux reportés dans mon tableau car ils excluent les mouvements de spreads sur dette propre :

Fixed income sales and trading Q1 09 3,7 (contre 3,9) Q2 09 3,4 (contre 3,1) Q3 09 2,7 (contre 2,5) Q4 09 1,0 (contre 0,8) Q1 10 2,7 Q2 2010 1,5 (contre 1,4) Q3 2010 1,5 (1,5

Barclays FICC Top line income Q3 2010 1 948 M£ Q2 2010 2 253 M£

Effet saisonnalité.

BNP Paribas Fixed income Q3 2010 1 211 ME Q2 2010 1 258 ME

Baisse limitée grâce à la reprise des volumes sur les produits de flux dans les produits de taux et de crédit, produits structurés en retrait.

Société Générale Taux changes et matières premières Q3 2010 656 ME Q2 2010 667 ME

Environnement marqué par la contraction des volumes et l'érosion des marges. Bonne performance des activités sur sous-jacents émergents.

Royal Bank of Scotland Q3 2010 830 M£ Q2 2010 1 232 M$

Baisse sur les sur les Credit and mortgage markets et Portfolio management and origination.

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