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Investigation Financière Economique et Boursière
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11 mai 2010

Un point sur les résultats du premier trimestre 2010 des principales banques (suite) européennes. Revue analytique.

Un premier point avait été effectué le 22 janvier 2010 sur les résultats du premier trimestre 2010 des principales banques américaines : Goldman Sachs, JP Morgan, Citi, Bank of America, Morgan Stanley.

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2010/04/22/17659097.html

Dans cette seconde partie les résultats des banques suivantes sont commentés : Crédit Suisse, Deutsche Bank, Barclays, UBS, Société Générale, BNP Paribas, Royal Bank of Scotland, HSBC.

Les aspects suivants vont être abordés :

- évolution des résultats relativement au quatrième trimestre 2009 ;

- analyse spécifique sur les activités de Fixed Income.

L'impact de l'évolution des spreads des banques sur leurs dettes propres étant dorénavant mineur, ce point ne sera plus suivi, excepté pour Crédit Suisse, qui avait décidé d'amortir sur un peu moins de 6 ans l'impact négatif sur le résultat du retour à la normale.

Crédit Suisse 22 avril 2010 Résultat net + 2,1 milliards de francs suisses (+ 1,2 / Q4 2009)

Les résultats de la banque de financement et d'investissement sont excellents, tirés par le trading sur le crédit hypothécaire US, ce qui a pu compenser l'impact négatif les rémunérations variables différées au titre de 2009.

En consolidant le conduit Alpine, Crédit Suisse finalise le tour de passe-passe qui consistait à éviter de comptabiliser dans son compte de résultat les charges d'impact de l'évolution de ses spreads sur sa dette propre de plusieurs milliards de francs suisses (environ 6 milliards de francs suisses selon mon estimation) avant impôt là où ses banques concurrentes les ont comptabilisées au cours de 2009.

Deutsche Bank 27 avril 2010 Résultat net + 1,8 milliards d'euros (+ 0,5 / Q4 2009)

Les résultats sont tirés par les revenus excellents de la BFI (notamment le trading sur crédit hypothécaire US), néanmoins compensés par l'évolution de l'effet impôt.

Barclays 30 avril 2010 Résultat net + 1,3 milliards de livres sterling (+ 0,9 / Q4 2009)

Hors plus-value de cession (+ 6,3 Md£ avant impôt) au quatrième trimestre 2009 de Barclays Global Investors à BlackRock.

Le résultat s'améliore surtout par la banque de détail et l'absence de charges équivalentes passées au 4 ème trimestre 2009 dans le Corporate.

UBS 4 mai 2010 Résultat net + 2,2 milliards de francs suisses (+ 0,8 / Q4 2009)

Les résultats s'améliorent principalement en raison des bons résultats de la BFI (trading de crédit).

Société Générale 5 mai 2010 Résultat net + 1,1 milliards d'euros (+ 0,8 / Q4 2009)

Les résultats sont meilleurs qu'attendus en raison de la forte diminution de dépréciation sur les actifs toxiques, qui compense les cessions d'actifs du quatrième trimestre 2009 (Amundi).

BNP Paribas 6 mai 2010 Résultat net + 2,4 milliards d'euros (+ 1,0 / Q4 2009)

Les résultats sont très bons, pas seulement dans la BFI, dont les revenus sont loin de l'exceptionnel premier trimestre 2009. Très peu d'informations sur les sujets de fixed income et de rémunérations. BNP Paribas a retenu la leçon du premier trimestre 2009.

RBS 7 mai 2010 Résultat net - 0,1 milliards de livres sterling (+ 0,4 / Q4 2009)

C'est la seule banque étudiée en perte, même si elle se réduit encore. Malgré la disparition de l'effet positif changement de méthode sur le calcul des retraites du 4 ème trimestre 2009. La BFI se redresse fortement, là aussi grâce au trading de crédit hypothécaire US.

HSBC 7 mai 2010 Résultat net non connu

Pas de résultats trimestriels chiffrés. Les performances financières du premier trimestre 2010 sont annoncées en avance par rapport au premier trimestre 2009.

1) Comparaison des résultats par rapport au quatrième trimestre 2009

Md

PNB T1 2009

PNB T3 2009

PNB

T4 2009

PNB T1 2010

RN T1 2009

RN T3 2009

RN T4 2009

RN T1 2010

GS

9,4

12,4

9,6

12,8

1,8

3,2

4,9

3,5

JPM

26,9

28,8

25,2

28,2

2,1

3,6

3,3

3,3

Citi

24,5

20,4

5,4

25,4

1,6

0,1

-7,6

4,4

BoA

36,1

26,4

25,4

32,3

4,2

-1,0

-0,2

3,2

MS

2,9

8,4

6,8

9,1

-0,2

0,8

0,8

2,0

CS

9,6

8,9

6,5

9,0

2,0

2,4

0,9

2,1

Sant

9,2

10,0

10,0

10,3

2,2

2,3

2,4

2,4

DB

7,2

7,2

5,5

9,0

1,2

1,4

1,3

1,8

Bar

9,3

8,2

7,5

8,1

1,0

0,9

0,4

1,3

RBS

8,7

7,1

7,5

9,0

-0,3

-1,5

-0,5

-0,1

UBS

5,0

5,8

6,1

9,0

-1,8

-0,5

1,4

2,2

HSBC

NI

NI

3,7

NI

NI

NI

3,0

NI

BNP

9,5

10,7

10,1

11,5

1,6

1,3

1,4

2,4

SG

4,9

6,0

5,1

6,6

-0,2

0,5

0,3

1,1

$ GS JPM Citi BoA MS HSBC

CHF CS UBS

€ Santander Barclays RBS BNP SG DB

PNB Produit Net Bancaire (Net revenues pour Deutsche Bank et Crédit Suisse, Gross income pour Santander, Total operating income pour UBS, Top-line income pour Barclays, Total income Pro Forma pour RBS excluding gain on redemption of own debt and strategic disposals, Interest income + Fee income + net trading income pour HSBC par semestre)

RN Résultat net (Net Income pour Deutsche Bank ; Consolidated profit w/o capital gains pour Santander, Net profit pour UBS, Profit after tax pour Barclays, Résultat net part du Groupe pour BNP, Résultat net pour Société Générale, Loss Profit for the period pour RBS, Profit for the year pour HSBC)

NI Non identifié

Encore une fois les chiffres publiés par certaines banques sont modifiés d'un trimestre à l'autre. C'est le cas pour Barclays à nouveau :

Q1 2009 Top line income 9,3 (ancien chiffre 9,7) Profit after tax 1,0 (ancien chiffre 1,1)

Q2 2009 Top line income 10,4 (ancien chiffre 10,9) Profit after tax 1,2 (ancien chiffre 1,3)

Q3 2009 Top line income 8,2 (ancien chiffre 8,7) Profit after tax 0,9 (ancien chiffre 1,1)

Q4 2009 Top line income 7,5 (ancien chiffre 7,9) Profit after tax 0,4 (ancien chiffre 6,9)

Remarquons notamment que le produit de cession avant impôt de 6,3 milliards de livres sterling en décembre 2009 de Barclays Global Investors (BGI) à BlackRock a été neutralisé dans les résultats du 4 ème trimestre 2009 ! Difficile de s'y retrouver.

Crédit Suisse Net revenues Q1 2010 9,0 Q4 09 6,5 Net income Q1 2010 09 2,1 MdCHF Q4 09 0,9 MdCHF

A noter (voir plus de détails dans la partie 3) la consolidation de l'entité hors-bilan Alpine, qui a permis en 2009 de ne pas passer en totalité les charges liées à la revalorisation de la dette propre de Crédit Suisse.

L'augmentation des Net revenues (Produits Nets) entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 de 2,5 milliards de francs suisses s'explique ainsi :

+ 2,2 en Investment Banking (Q1 2010 5,2 Q4 09 3,0); hausse marquée en Fixed Income trading (-1,7) et en Equity trading (-0,7) ;

- 0,1 en Private Banking (Q1 2010 2,9) ; afflux de nouveaux capitaux de 18,6 milliards de franc suisses ;

stabilité en Asset Management (Q1 2010 0,6) ;

+ 0,3 en Corporate Center (Q1 2010 214 MCHF Q4 09 - 142 MCHF) dont -0,2 d'évolution de l'impact de la transaction FVOD et 467 millions de francs suisses suite à un accord avec les autorités américaines au sujet de paiements en dollars US et d'autres pratiques impliquant des parties soumises à des sanctions économiques de la part des Etats-Unis.

Les afflux nets de capitaux se sont élevés à 26 milliards de francs suisses ce trimestre.

Le résultat net s'améliore de 1,2 milliards de francs suisses de trimestre à trimestre pour les raisons suivantes :

+ 2,5 augmentation des Net revenues ;

- 1,5 hausse des charges de rémunération (Q1 20109 3,9 MdCHF Q4 09 2,4 MdCHF) ; 2,3 MdCHF de charges salariales en Banque d'Investissement (contre 0,9 MdCHF au Q4 2009 soit - 1,4 !) soit 44 % des produits sans effet de valeur juste sur dette propre ;

+ 0,5 baisse des dépenses administratives (Q1 2010 1,7 MdCHF) ;

- 0,4 hausse de la charge d'impôts (Q1 2010 0,8 MdCHF).

La surtaxe UK sur les bonus devrait se traduire par 400 MCHF de charges au deuxième trimestre 2010, en Corporate Center. Les rémunérations variables auraient été diminuées de 5 %, surtout pour les managers UK.

L'augmentation des rémunérations en Banque d'Investissement relativement au dernier trimestre de 2009 serait expliquée principalement (primarily en page 33 du rapport financier) par le versement de rémunérations variables liés à la performance au titre de 2009 et de bonus différés au titres d'années précédentes, donc non provisionnées (rémunérations) fin 2009, probablement en l'absence de condition de présence. L'impact n'est pas chiffré mais pourrait en dire long sur le niveau réel des bonus de 2009. Et cela ne concerne pas seulement Crédit Suisse. J'avais rédigé plusieurs articles à ce sujet.

Le point sur les rémunérations variables différées :

en millions de francs suisses

Q4 2009

2009

Q1 2010

à fin 2009

à fin mars 2010

Share-based compensation

-

-

-

-

-

Incentive Share Unit

351

1 645

200

799

937

Scaled Incentive Share Unit NEW

-

-

160

-

1 232 vesting 4 ans

Scaled Incentive Share Unit activities

-

-

-

-

-

Adjustable Performance Plan awards NEW

-

-

272

-

1 300 vesting 3 ans

Performance Incentive Plan

- 14

- 22

2

7 (1 an)

5 (1 an)

Autres

-

-

-

-

-

Share awards

84

282

69

481 (5 ans)

470 (5 ans)

Partner Asset Facility

48

629

8

0

0

Cash Retention awards

161

822

152

588 (1 an)

444 (1 an)

Sous-total identifié

630

3 356

863

1 875

4 388

Total compensation expense for share based compensation and other awards

630

3 356

863

1 875 (1,4 ans)

4 388 (1,7 ans)

Le rapprochement est correct.

Ce tableau permet de comprendre que :

- les charges de rémunérations variables différées augmentent entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 en raison des deux nouveaux plans SISU et APP ;

- ces 2 nouveaux plans augmentent considérablement les montants non encore comptabilisés (2,5 milliards de francs suisses) qui pourront impacter défavorablement les résultats trimestriels futurs.

Par division, la hausse s'explique ainsi

+ 0,8 en Investment Banking (Q1 2010 1 794 MCHF), la hausse des rémunérations vient compenser la hausse des revenus nets,

légère augmentation en Private Banking (Q1 2010 892 MCHF) ;

stable en Asset Management (Q1 2010 166 MCHF) ;

+ 0,8 en Corporate Center (Q1 2010 82 MCHF Q4 09 - 701 MCHF),

impact faible opérations non récurrentes ;

- 0,4 hausse de la charge d'impôts (Q1 2010 0,8 MdCHF).

Deutsche Bank Net revenues Q1 2010 9,0 Q4 09 5,5 Net income Q1 2010 1,8 MdE Q4 09 1,3 MdE

Les revenus nets augmentent fortement de 3,5 milliards d'euros entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 :

+ 3,1 en Corporate Banking & Securities (6,6 MdE au Q1 2010), dont + 2,5 en Sales & Trading (debt and other products Q1 2010 3,8 MdE autant qu'au premier trimestre 2009) ; l'activité clients sur novembre et décembre a été faible, et le retour à la normale des marges se poursuit ;

+ 0,1 en Private Clients and Asset Management (Q1 2010 2,2 MdE) ;

+ 0,2 en Corporate Investments (220 ME au Q1 2010).

Le résultat net augmente de 0,5 milliards d'euros en raison :

+ 3,5 hausse des revenus nets ;

- 1,2 hausse des rémunérations (Q1 2010 3,6 MdE) ; dont 1,1 en Corporate and Investment Bank (Q1 2010 1,9 MdE) ; encore plus qu'au premier trimestre 2009 (1,5 MdE), l'effet des bonus différés non provisionnés fin 2009 ? en partie voir plus bas ;

- 0,15 hausse des dépenses administratives (Q1 2010 2,2 MdE) ;

- 0,3 évolution de la dépréciation des actifs incorporels (Q1 2010 29 M$), réévaluation d'actifs incorporels au quatrième trimestre 2009 pour 291 millions d'euros (DWS Scudder) dans la partie Asset Management

- 1,6 évolution de la charge d'impôt (Q1 2010 1,0 MdE) ; charge d'impôt positive sur le trimestre précédent de 554 millions d'euros, dont 790 millions d'euros d'impôts différés aux Etats-Unis reconnus, traduisant les prévisions de revenus des entités juridiques de Deutsche Bank aux Etats-Unis ; le taux d'impôt effectif du premier trimestre 2010 est de 36,4 % (inclue la surtaxe UK), supérieur à celui du premier trimestre 2009 (34,9 %) ;

+ 0,2 autres dans les net interest income et non interest income

La page 8 des slides de présentation fournit le détail de l'amortissement de la rémunération différée octroyée en février 2010 pour ce trimestre et les périodes futures : Q1 2010 476 ME (dont 298 ME effet one shot de la mise en retraite pour certains salariés), Q2 à Q4 20120 738 ME, 2011 à 2014 849 ME.

Barclays Top-line income Q1 2010 8,1 Md£ Q4 09 7,5 Md£ Profit after tax Q1 2010 1,3 Md£ Q4 09 0,4 Md£

Les revenus (top-line income) augmentent de 0,6 milliards de livres sterling entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010, la décomposition par Division de l'évolution trimestrielle n'est pas disponible ni au niveau Top-line Income ni au niveau Income net of insurance claims.

Le bénéfice s'améliore de 0,9 milliards de livres sterling (voir la remarque du tableau général, non-prise en compte au 4 ème trimestre 2009 du produit de cession en décembre 2009 de 6,3 M£ avant impôt) pour les raisons suivantes principalement :

+ 0,6 augmentation du Top-line income ;

+ 0,4 moindre charge pour crédit propre (Q1 2010 - 102 M£) ;

+ 0,2 évolution favorable des dépréciations sur le marché du crédit (Q1 2010 + 50 M£) ;

+ 0,3 moindre dépréciations en valeur de marché du crédit (Q1 2010 - 1 317 M£) ;

- 0,4 hausse des dépenses opérationnelles (Q1 2010 4 852 M£) ;

- 0,4 évolution défavorable de l'effet impôts.

Par Division, on peut néanmoins exploiter l'information trimestrielle au niveau du résultat avant impôt (Q1 2010 1,8 Md£ Q4 2009 6,8 Md£ hors cession 0,5 Md£) amélioration de 1,3 Md£ :

+ 0,4 Global Retail and Commercial Banking (Q1 2010 403 M£ Q4 2009 calculé 53 M£) ;

+ 0,1 Corporate and Investment Banking and Wealth Management (Q1 2010 1 468 M£ Q4 2009 calculé 1 391 M£ hors cession à BlackRock de 6 331 M£ ) ; l'amélioration est faible malgré les revenus meilleurs, ce qui laisse supposer que des charges de rémunération importantes ont été enregistrées ; au titre de 2009 d'ailleurs ? (bonus différés) ;

+ 0,7 Head Office Functions and Other Operations (Q 2010 - 218 M£ Q4 2009 -945 M£) ; charges importantes au 4 ème trimestre 2009 ; alors que sur les 9 premiers mois de 2009 la contribution était positive de 395 millions de livres sterling, les explications ont manqué dans le rapport financier 2009, excepté la surtaxe UK sur les bonus de 190 M£ ; coûts accrus dans l'activité de financement en raison de la dislocation des marchés monétaires, en particulier le LIBOR, impact non chiffré ; un exemple pour illustrer que les taux bas ne semblent pas avoir un effet si positif que cela dans certains cas ;

+ 0,1 activités non-récurrentes.

UBS Total operating income Q1 2010 9,0 MdCHF Q4 09 6,1 MdCHF Net profit Q1 2010 2,2 MdCHF Q4 09 1,4 MdCHF

Les sorties de capitaux des trimestres précédents (36,6 au 3 ème et 56,2 au 4 ème trimestres 2009) ont diminué (- 18 milliards de francs suisses d'après mes calculs) mais subsistent.

Il a fallu agréger les chiffres par Business pour obtenir le total : Wealth Management - 8,0 (-32,9 au 4 ème) Retail & Corporate -0,2 (-0,3 au 4 ème) Wealth Management Americas - 7,2 (-12 au 4 ème)Global Asset Management - 2,6 (-11 au 4 ème). Le chiffre se trouve en page 43 en fait, bien caché !

Le revenu opérationnel par division s'améliore de 2,9 milliards de francs suisses entre le 4 ème trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 :

+ 0,1 Wealth Management & Swiss Bank (Q1 2010 2 882 MCHF) ;

stabilité Retail & Corporate (Q1 2010 978 MCHF) ;

stabilité Wealth Management Americas (Q1 2010 1 362 MCHF) ;

stabilité Global Asset Management (Q1 2010 521 MCHF) ;

+ 1,8 Investment Bank (Q1 2010 3 889 M CHF) ; dont -0,2 crédit propre (Q1 2010 - 247 MCHF) ; dont + 1,7 en Fixed Income Securities (Q1 2010 2 165 MCHF) ;

+ 1,0 Treasury activities and other corporate items (Q1 2010 356 MCHF Q4 2009 -703 MCHF), au quatrième trimestre 2009 il y avait un reclassement de 690 millions de francs suisses (impact négatif) de charges de crédit propre en provenance de la Banque d'Investissement ; gain de 231 millions de CHF de réévaluation d'option d'acquisition dans SNB StabFund.

La performance avant impôt de ces mêmes divisions s'améliore de 1,9 milliards de francs suisses (Q1 2010 2 810 MCHF Q4 2009 912 MCHF) dont :

+ 0,1 Wealth Management & Swiss Bank (Q1 2010 1 161 MCHF contre Q4 2009 1 109 MCHF) ;

- 0,2 Wealth Management Americas (Q1 2010 15 MCHF) ;

- 0,2 Global Asset Management (Q1 2010 137 MCHF) ;

+ 0,8 Investment Bank (Q1 2010 1 190 MCHF Q4 2009 297 MCHF) ;

+ 1,3 Treasury activities and other corporate items (Q1 2010 306 MCHF Q4 2009 -956 MCHF) ; impact au 4 ème trimestre du reclassement de l'impact négatif du changement dans le calcul du crédit propre des périodes précédentes.

Après avoir retrouvé le chemin des bénéfices au quatrième trimestre 2009, UBS les a améliorés de 0,8 milliards de francs suisses au premier trimestre 2010 :

+ 2,9 Operating income ;

- 1,2 hausse des charges pour rémunération (Q1 2010 4 521 MCHF) ; dont - 1,0 MdCHF en Investment Bank (Q1 2010 1 993 MCHF) ; en partie en raison de l'amortissement de la rémunération variable différée au titre de 2009 et des années précédentes (montant non trouvé) ; cet effet est particulièrement visible an Global Asset Management, puisque les rémunérations passent de 139 MCHF à 279 MCHF ; la surtaxe UK sur les bonus est estimée à 300 millions de francs suisses et devrait être provisionnée au 2 ème trimestre 2010 ;

+ 0,1 baisse des dépenses générales et administratives (Q1 2010 1 419 MCHF) ;

- 1,1 effet de l'évolution de la charge d'impôt (Q1 2010 - 603 MCHF Q4 2009 + 480 MCHF) ; inclue une charge différée d'impôt de 565 millions de francs suisses.

Société Générale PNB Q1 2010 6 581 ME Q4 09 5 131 ME Résultat net Q1 2010 1 125 ME Q4 09 333 ME

Le Produit Net Bancaire augmente de 1,5 milliards d'euros entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 :

- 0,1 Gestion d'actifs (Q1 2010 83 ME Q4 2009 193 ME) ; le communiqué de presse n'explique pas la baisse ;

+ 1,3 Banque de financement et d'investissement (Q1 2010 2 144 ME Q4 2009 803 ME) ; dont + 0,8 sur les actifs gérés en extinction (Q1 2010 -23 ME) et + 0,6 en Global Markets (Q1 2010 1 565 ME)

+ 0,4 Hors Pôles (Q1 2010 9 ME Q4 2009 - 358 ME).

Le résultat net s'améliore de 0,8 milliards d'euros :

+ 1,5 augmentation du PNB ;

stabilité des frais de gestion (Q1 2010 4,0 MdE) ;

+ 0,8 baisse du coût net du risque (Q1 2010 1,1 MdE) ;

- 0,7 gain de cession d'actifs (Q1 2010 12 ME Q4 09 697 ME) ; 4 ème trimestre 2009 création d'Amundi né du rapprochement des activités de gestion d'actifs avec Crédit Agricole SA ;

- 0,8 effet charge fiscale (Q1 2010 - 375 ME Q4 2009 + 410 ME).

Par métier, la compréhension de l'évolution du résultat net est la suivante :

+ 0,1 Réseaux France (Q1 2010 282 ME) ; baisse coût net du risque

+ 0,1 Financements spécialisés et assurance (Q1 2010 73 ME) ; baisse coût net du risque

+ 1,1 BFI (Q1 2010 544 ME), dont + 0,2 en activités pérennes (Q1 2010 713 ME), l'augmentation de 0,3 MdE des frais de gestion (rémunérations) compense l'augmentation du PNB ; dont + 0,9 en activités gérés en extinction (Q1 2010 -169 ME) ; le coût net du risque a fortement diminué (+ 0,6) ;

- 0,5 Hors pôles (Q1 2010 36 ME), le 4 ème trimestre 2009 avait été marqué par des gains de cession d'actif.

A noter (merci à www.jpchevallier.com dont le tableau de µ sur la SG m'a mis la puce à l'oreille) que les actifs financiers à la juste valeur par résultat ont augmenté de 58,4 milliards d'euros en passant de 400,2 à 458,6 de fin décembre 2009 à fin mars 2010. Parallèlement les passifs financiers à la juste valeur par résultat ont augmenté de 52,1 milliards d'euros en passant de 302,8 à 354,9 de fin décembre 2009 à fin mars 2010.

Une augmentation significative.

Apparemment pas d'explication fournie dans les présentations par la banque.

Accroissement du risque (ce que ne dit pas la VaR) ? Reclassement en provenance du hors-bilan ?

BNP PARIBAS Produit Net bancaire Q1 2010 11,5 MdE Q4 09 10,1 MdE Résultat net part du groupe Q1 2010 2,3 MdE Q4 09 1,4 MdE

Les activités de Fortis ont été dispatchées dans les différents pôles.

Les résultats sont bons, et BNP Paribas n'ont pas eu tant besoin que cela du Fixed income de la BFI.

Le Produit Net Bancaire augmente de 1,4 milliards d'euros entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010 pour les raisons suivantes :

+ 0,1 Banque de détail en France (Q1 2010 1 749 ME) ;

+ 0,1 Personal Finance qui intègre Fortis et Findomestic (Q1 2010 1 261 ME) ;

+ 1,3 Corporate and Investment Banking (Q1 2010 3 752 ME), principalement sur l'activité Conseil et marchés de capitaux, et notamment Fixed income (Q3 1 551 ME Q4 886 ME) ;

- 0,1 Autres activités (Q1 2010 462 ME), dont 228 ME de plus-value exceptionnelle sur rachat de dette propre, dont + 0,3 moindre réévaluation de dette propre (Q3 09 -308 ME Q4 09 -24 ME)

L'augmentation du résultat avant impôt de 1,7 MdE (Q1 2010 3 840 ME) se décompose par activité de la manière suivante :

+ 0,8 Banque de détail (Q1 2010 1 277 ME) ; un peu partout ;

+ 0,1 Investment solutions (Q1 2010 467 ME) ;

+ 0,8 Corporate and Investment Banking (Q1 2010 1 697 ME) ;

stabilité autres activités (Q1 2010 399 ME).

Le résultat net part du Groupe augmente de 0,9 milliards d'euros :

+ 1,4 hausse du PNB ;

- 0,5 augmentation des frais de gestion (Q1 2010 - 6 596 ME Q4 2009 - 6 137 ME) ; + 7,5 % contre + 14,6 % pour le PNB ; principalement en CIB (Q1 2009 1 772 ME Q4 2009 1 349 ME Q1 2010 1 859 ME), donc encore plus rémunération pour les opérateurs de marché !

+ 0,6 baisse du coût du risque (Q1 2010 - 1,3 MdE) ;

+ 0,1 hors exploitation (Q1 2010 243 ME) ; dont 138 ME dans les autres activités, 131 ME de plus-value de cession d'Artémis

- 0,5 davantage de charge d'impôts (Q1 2010 - 1 188 ME Q4 2009 - 574 ME).

Très peu d'informations sur les sujets de fixed income et de rémunérations. BNP Paribas a retenu la leçon du premier trimestre 2009.

Royal Bank of Scotland Total income Q1 2010 9,0 Md£ Q4 09 7,5 Md£ Loss for the period Q4 2010 - 0,1 Md£ Q4 09 -0,5 Md£

Les revenus augmentent de 1,5 milliards de livres sterling entre Q4 2009 et Q1 2010 pour les raisons suivantes :

+ 0,7 Global Banking and Markets (Q1 2010 2,8 Md£), dont + 0,7 sur les marchés de crédit (trading principalement) 959 M£ au Q1 2010 contre 232 M£ au Q4 2009 !

+ 0,1 en US Retail & Commercial (Q1 2010 720 M £) ;

- 0,1 RBS Insurance (Q1 2010 1 099 M£) ;

+ 0,8 Non Core ; dont + 0,6 de perte moindre de trading (Q1 2010 - 131 M£ Q4 2009 - 781 M£) dont les expositions monolines.

La perte nette se réduit de 0,4 milliards de livres sterling :

+ 1,5 augmentation des revenus ;

stabilité des dépenses opérationnelles (Q4 2010 -4,4 Md£) ; hausse de 0,25 Md£ des rémunérations en Global Banking & Markets ;

+ 0,2 baisse des insurance net claims remboursements d'assurance nets (Q4 2010 -1,1 Md£) ; au trimestre précédent il y avait 335 M£ de charge supplémentaire liée par des dossiers plus nombreux dans les dommages corporels dans les véhicules motorisés et les intempéries ;

+ 0,4 diminution des pertes pour dépréciation (Q1 2010 - 2,7 Md£) ; notamment su Ulster Bank et UK Retail ;

+ 0,15 surtaxe sur les bonus (Q1 2010 - 54 M £ Q4 09 - 208 millions de £) ;

+ 0,2 cession stratégiques (Q1 2010 53 M £ Q4 2009 - 166 M£) ;

- 2,2 absence de gains sur les retraites (Q4 09 2 148 millions de £) ; impact du changement dans le mode de calcul des retraites UK ;

- 0,5 asset protection scheme CDS fair value changes (Q1 2010 - 500 M£) ; effet resserrement des spreads ;

+ 0,5 effet impôts (Q1 2010 - 106 millions de £).

HSBC Interest income + Fee income + trading income excluding net interest income S1 2009 48,9 Md$ S2 2009 44,4 Md$ Profit for the year S1 2009 3,7 Md$ S2 2009 3,0 Md$

Pas de résultats trimestriels chiffrés. Les performances financières du premier trimestre 2010 sont annoncées en avance par rapport au premier trimestre 2009.

2) Comparaison des PNB des activités de Fixed Income par rapport au quatrième trimestre 2009

PNB T2 2008

PNB T3 2008

PNB T4 2008

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

PNB T4 2009

PNB T1 2010

Goldman Sachs $

2,4

1,6

-3,4

6,6

6,8

6,0

4,0

7,4

JP Morgan $

2,3

0,8

-1,7

4,9

4,9

5,0

2,7

5,5

Citi $

-0,6

-2,4

-13,4

4,7

5,6

3,9

1,8

5,4

Bank of America $

0,7

-0,7

-5,8

4,8

2,7

4,0

1,3

5,5

Morgan Stanley $

0,7

8,8

-9,9

1,3

1,0

2,1

0,7

2,7

Crédit Suisse CHF

0,3

-1,1

-2,9

3,9

3,1

2,5

0,8

2,7

Deutsche Bank €

0,6

0,9

-2,5

3,7

2,6

2,2

1,3

3,8

Barclays £

NI

NI

NI

NI

NI

NI

NI

2,6

RBS £

1,0

-1,1

4,1

2,2

1,8

1,5

2,0

UBS CHF

-4,6

-4,5

-3,1

-2,0

-0,1

1,0

0,5

2,2

HSBC $

NI

NI

NI

NI

NI

NI

NI

NI

BNP Paribas €

0,4

0,9

0,8

2,9

1,9

1,6

0,9

1,9

Société Générale €

0,7

0,8

0,3

1,6

1,1

0,9

0,3

0,8

Crédit Suisse : Fixed income trading

Deutsche Bank : Sales & Trading (Debt and other products) hors dépréciations (mark-downs)

UBS : Sales and trading (Securities) Fixed income currencies and commodities

Société Générale Nouveaux chiffres Activités pérennes Global Markets Taux changes et matières premières

BNP Paribas Fixed Income inclue ce qui concerne les émissions obligataires, qui se trouvent dans la partie Financement et Conseil de la Société Générale

RBS Income from trading activites

Deutsche Bank Sales & Trading (Debt and other products) Q1 2010 3,8 MdE Q4 09 1,3 MdE

C'est le second meilleur trimestre historiquement. Niveau élevé de la demande clients en janvier et mars.

Très bonnes performances en change marchés monétaires et taux mais moins élevés qu'au premier trimestre 2009 en raison de la normalisation de l'environnement de marché : bid-offer spreads moins élevés et plus faible volatilité.

En crédit, très forte demande des clients sur les produits de flux. Record en trading sur le crédit d'après le communiqué de presse.

L'association diabolique demande des clients et spéculation autour ne concerne par seulement Goldman Sachs. C'est tout le système des banques de financement et d'investissement qui est à revoir : soit on sert les clients on prend uniquement des commissions sans spéculer autour, soit on est forcément dans le conflit d'intérêt.

En matières premières, performance solide sur les activités d'énergie et de métaux.

De nombreux deals en cours sur de la dette sur les marchés émergents.

Dans le communiqué de presse, le Président affirme que les activités de compte propre ont été réduites à un niveau très bas.

UBS FICC Q1 2010 09 2 165 MCHF Q4 09 496 MCHF

Revenus records de 752 millions de francs suisses dans le crédit (demande du marché plus forte). Les volumes de trading en Europe ont bénéficié de bons volumes clients.

Les revenus macro ont doublé à 922 millions de francs suisses, malgré des conditions de marché difficiles : volatilité et spreads plus faibles ont été compensés par des volumes plus élevés dans les changes et les marchés monétaires. Dans les taux, les flux clients ont permis une amélioration des revenus.

Les revenus issus de l'activité des marchés émergents se sont améliorés dans toutes les régions et ont atteint 241 millions de francs suisses. Les flux ont diminué sur la fin du trimestre en raison de l'aversion au risque créée par les doutes sur la Grèce.

Crédit Suisse Fixed income sales & trading Q1 2010 2,7 MdCHF Q4 09 0,8 MdCHF

Les revenus nets en Fixed Income trading ont fortement augmenté de 1,9 milliards de francs suisses du 4 ème trimestre 2009 au premier trimestre 2010.

Crédit Suisse avance des pertes nettes de valeur juste sur la dette de CS de 59 millions de francs suisses au premier trimestre 2010 contre 243 millions de francs suisses au quatrième trimestre 2009.

Les chiffres affichés en présentation page 16 diffèrent de ceux reportés dans mon tableau car ils excluent les mouvements de spreads sur dette propre :

Fixed income sales and trading Q1 09 3,7 (contre 3,9) Q2 09 3,4 (contre 3,1) Q3 09 2,7 (contre 2,5) Q4 09 1,0 (contre 0,8) Q1 10 2,7

Les revenus sont tirés par les produits de crédit (high yield et investment grade), le trading de titres US garantis par les créances hypothécaires résidentielles et les marchés émergents. C'est le retour en force du trading de RMBS ! Comme avant !

De manière surprenante, CS annonce un fléchissement de l'environnement sur les taux et le change, toutefois comparativement aux niveaux élevés de 2009. De manière générale pour Crédit Suisse, le premier trimestre 2010 est en deçà des records du premier trimestre 2009. Selon Crédit Suisse, le resserrement des spreads qui avaient augmenté dramatiquement au quatrième trimestre 2008 aurait été à l'origine de 1,1 milliards de francs suisses de revenus au premier trimestre 2009. Je pense que c'est plutôt les spreads élevés tout court pris sur le dos des clients au premier trimestre 2009 qui sont à l'origine des records de revenus d'alors.

Les revenus liés à la clientèle se sont rétablis aux niveaux des trois premiers trimestres de 2009.

L'affaiblissement du taux moyen du dollar US face au franc suisse pénalise les revenus et augmente les dépenses.

Barclays FICC Top line income Q1 2010 2 600 M£

En augmentation par rapport aux deux derniers trimestres de 2009 mais en baisse relativement au premier trimestre 2009 : en raison de contributions moindres dans les taux (moindre volatilité et pression sur les marges non compensés par les volumes) et les matières premières.

Les marchés émergents et le crédit se portent mieux.

BNP Paribas Fixed income Q1 2010 1 874 ME Q4 2009 886 ME

On est loin du niveau exceptionnel du premier trimestre 2009, 2,9 milliards d'euros. Activité clientèle soutenue sur les marchés obligataires, volumes très élevés sur les produits de taux et de change.

Société Générale Taux changes et matières premières Q4 2009 257 ME Q1 2010 779 ME

Hors éléments non récurrents, l'activité Taux Changes et Matières Premières est en hausse du 4 ème trimestre 2009 (257 millions d'euros) au 1er trimestre 2010 (779 millions d'euros).

La présentation de la Société Générale ne fournit plus depuis le 4 ème trimestre 2009 le détail entre PNB clients et PNB trading.

L'environnement de marché est jugé mitigé en Europe (baisse de la volatilité, volumes du marché européen moins favorables que ceux du marché US, tensions sur la dette souveraine grecque).

L'activité commerciale est en rebond sur les produits de flux (taux et change, notamment pays émergents), gains de parts de marché sur les plateformes électroniques de produits de change

Royal Bank of Scotland Q1 2010 1 995 M£ Q4 2009 1 522 M$

Les revenus se sont redressés spectaculairement dans les marchés de crédit (notamment trading de titres hypothécaires US), avec 959 millions de £ contre 232 millions de £ au trimestre précédent.

Trimestre bien moins élevé qu'au premier de 2009 dans les taux et le change et matières premières. L'activité de flux dans les taux augmente assez peu finalement par rapport au 4 ème trimestre 2009.

3) Impact de l'évolution des spreads des banques sur la valorisation de leurs propres dettes (propre risque de crédit, own credit spread)

Impact sur le résultat avant impôt

2007

2008

Q1 2009

Q2 2009

Q3 2009

Q4 2009

2009

Q1 2010

Crédit Suisse CHF

1,1

5,0

0,7

-1,1

-0,1

-0,3

-0,8

?

Crédit Suisse

Au deuxième trimestre 2009, Crédit Suisse avait effectué une transaction (du nom de FVOD) avec un conduit (multi seller commercial conduit) nommé Alpine Sécuritization Corp, conduit qu'elle administre, en lui prêtant 8 milliards de dollars.

La transaction avait pour objectif de réduire la volatilité liée aux spreads de crédit sur la dette de Crédit Suisse valorisée en juste valeur.

Le principe, amortir sur un peu moins de 6 ans les 6,8 milliards de francs suisses de gains avant impôt cumulés depuis fin 2007 par la valorisation de dettes de la banque à la baisse notamment en raison de l'élargissement des spreads de Crédit Suisse. Soit environ 0,3 milliards par trimestre pendant 5,8 années.

Consulter mon article sur le sujet : 22 octobre 2009 Crédit Suisse : lissage des charges issues du resserrement des spreads de crédit sur la dette de CS. Merci le Hors-Bilan !

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2009/10/22/15531208.html

Les autres grandes banques ont quant à elles comptabilisé quasiment entièrement les charges correspondantes puisque les spreads de crédit se sont normalisés au cours de 2009. En ce sens, il me semble que Crédit Suisse a fait exception aux pratiques de place sur le sujet.

Au deuxième trimestre 2009, c'était 280 millions d'amortis, 269 au troisième et 272 millions de francs suisses au quatrième trimestre 2009.

La transaction FVOD générait des revenus chaque trimestre qui étaient compensés par des pertes sur la valorisation en juste valeur de la dette vanille de Crédit Suisse :

Q2 2009 : - 3 744 (dette vanille) + 2 690 (FVOD) = - 1 054, soit - 774 en pertes en Corporate Center puisque -280 sont amortis.

Q3 2009 : - 646 (dette vanille) + 553 (FVOD) = - 93, soit 176 en gains en Corporate Center puisque -269 sont amortis.

Q4 2009 : - 738 (dette vanille) + 466 (FVOD) = - 272, soit - 12 en pertes en Corporate Center puisque -260 sont amortis.

La différence entre l'amortissement et les ajustements de valeur de la dette de Crédit Suisse en raison de l'impact des spreads de crédit étaient imputés à la division Corporate Center.

Comme annoncé lors de la présentation des résultats du 4 ème trimestre 2009, l'adoption de nouvelles méthodes comptables de consolidation US GAAP (amendements FASB de décembre 2009 ASU 2009-17) au 1er janvier 2010 résulte en la consolidation d'Alpine, ce qui devait réduire les bénéfices non distribués (retained earnings) de 2 milliards de francs suisses. Finalement c'est 2,4 milliards de francs suisses.

A l'issue de la consolidation d'Alpine, les gains nets résiduels sur la dette de Crédit Suisse ne devaient plus s'élever qu'à 1,5 milliards de francs suisses. Dans le rapport financier du premier trimestre 2010, ce chiffre n'est pas communiqué.

Je n'avais pas compris à l'issue de la présentation des résultats pas par quel tour de passe-passe le stock initial de 6,8 milliards amorti en 3 trimestres de 0,8 milliards et diminué via les retained earnings de 3 milliards (2 après impôt donc 3 environ avant, j'étais large) n'était plus que de 1,5 milliards, il devrait être selon mes calculs d'alors de 6,8 - 0,8 -3 = 3.

Il semble que la consolidation d'Alpine réduise également les capitaux propres pour les actionnaires de 2,2 milliards de francs suisses, soit 4,6 au total après impôt.

4,6 après impôt c'est environ à 33 % 6,1 avant impôt, et le rapprochement devient satisfaisant : 6,8 - 6,1 - 0,8 = négligeable.

Par cette consolidation, Crédit Suisse finalise le tour de passe-passe qui consistait à éviter de comptabiliser dans son compte de résultat les charges d'impact de l'évolution de ses spreads sur sa dette propre de plusieurs milliards de francs suisses (environ 6 milliards de francs suisses selon mon estimation) avant impôt là où ses banques concurrentes les ont comptabilisées au cours de 2009.

Et le comble, c'est que les actifs d'impôt différés augmentent de 1,5 milliards de francs suisses, qui pourraient diminuer la charge d'impôt les trimestres suivants.

Ni vu ni connu ! Car qui a compris ça, excepté les analystes qui suivent le titre probablement et une poignée d'initiés.

Investigationfin vous a informé dès le mois d'octobre 2009 de ce sujet !

Je m'étonne toujours qu'aucun média ne se soit emparé d'un tel sujet qui non seulement illustre la poursuite des pratiques de titrisation hors-bilan et qui recèle également autant d'incongruité de traitement de place.

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