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Investigation Financière Economique et Boursière
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25 janvier 2010

Un point sur les résultats du quatrième trimestre 2009 de Goldman Sachs, JP Morgan, CitiGroup, Bank of America et Morgan Stanley

Une revue des résultats est effectuée comparativement aux résultats du troisième trimestre 2009, avec une importance particulière accordée à la partie Fixed Income de la Banque de Financement et d'Investissement.

Doivent suivre dans une deuxième partie les banques suivantes : Crédit Suisse Deutsche Bank, RBS, Barclays, HSBC, BNP Paribas, UBS et Société Générale.

Les aspects suivants vont être abordés :

- évolution des résultats relativement au troisième trimestre 2009 ;

- analyse spécifique sur les activités de Fixed Income ;

- impact de l'évolution des spreads des banques sur la valorisation de leurs propres dettes ;

- suivi des assouplissements comptables permis récemment par les normes comptables internationales IASB ou FASB.

Données en milliards de dollars.

Les résultats de Goldman Sachs ne s'améliorent que parce qu'aucune charge de rémunération n'a été comptabilisée au quatrième trimestre. Pire, c'est une contribution positive au résultat de 500 millions de dollars qui découle d'un abondement à une Fondation interne. Si GS avait poursuivi avec la même politique de rémunération que dans les neuf premiers mois de 2009 le bénéfice aurait été très inférieur à ceux des deux trimestres précédents.

Les résultats de JP Morgan sont en légère baisse et bénéficient d'un effet impôt positif.

Les résultats de Citi sont dans le rouge vif en raison du remboursement des aides de l'Etat Fédéral américain. Une erreur comptable défavorable de 840 millions de dollars concernant le calcul de la CVA a été enregistrée.

Bank of America, contrairement à Citi, semble communiquer son résultat avant l'impact négatif de 5 milliards de dollars du remboursement des aides. Les chiffres communiqués ne sont donc pas comparables immédiatement.

Enfin, la moitié du résultat de Morgan Stanley bénéficie d'un effet fiscal favorable.

Toutes les banques étudiées ont souffert en Fixed Income (baisse de moitié environ au global), en raison d'une baisse du niveau d'activité et de spreads plus faibles.

1) Comparaison des résultats par rapport au troisième trimestre 2009

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

PNB

T4 2009

RN T1 2009

RN T2 2009

RN T3 2009

RN T4 2009

Goldman Sachs

9,4

13,8

12,4

9,6

1,8

3,4

3,2

4,9

JP Morgan

26,9

27,7

28,8

25,2

2,1

2,7

3,6

3,3

Citi

24,5

30,0

20,4

5,4

1,6

4,3

0,1

-7,6

Bank of America

36,1

33,1

26,4

25,4

4,2

3,2

-1,0

-0,2

Morgan Stanley

2,9

5,2

8,4

6,8

-0,2

+ ns

+ 0,8

+ 0,8

GS Net Revenues, including net interest income JPM Total net Revenue Managed Basis Citi Total Revenues, net of interest expense BoA Total revenue, net of interest expense Managed Basis MS Net revenues

ns non significatif, inférieur à 0,05.

Normes comptables : FASB

Données chiffrées en milliards de dollars

T pour Trimestre et Q pour Quarter (trimestre en anglais)

Le Net Revenues de Morgan Stanley de Q2 et Q3 2009 apparaît différemment dans la publication des résultats. Les chiffres publiés au troisième trimestre 2009 montraient respectivement 5,4 et 8,7 Md$.

Goldman Sachs (publication le 21 janvier 2010) Net revenues including net interest income Q3 2009 12,4 Md$ Q4 2009 9,6 Md$ Net earnings Q3 2009 3,2 Md$ Q4 2009 4,9 Md$

La Firme a dégagé 13,4 milliards de dollars de profits en 2009 contre 2,4 en 2008 !

La diminution des Net Revenues de 2,8 milliards de dollars entre le troisième et le quatrième trimestre 2009 s'explique ainsi :

+ 0,6 banque d'investissement dont + 0,3 en Equity underwriting et + 0,3 en Financial Advisory ;

- 3,8 Trading and principal investments (5,1 Md$) ; dont -2 en Fixed Income, -0,8 en autres gains et pertes sur immobilier (51 millions de dollars au Q4 2009), - 0,8 en Equities trading ;

+ 0,2 Asset management and securities services ;

+ 0,1 Net interest income.

Les profits se sont améliorés de 1,7 milliards de dollars par rapport au troisième trimestre 2009 :

- 2,8 de baisse des Net revenues ;

+ 5,9 de moindre rémunération (contribution positive de 0,5 Md$ contre - 5,4 Md$ au troisième trimestre 2009) ;

- 0,5 d'augmentation des autres dépenses opérationnelles (2,8 Md$ au quatrième trimestre 2009) ;

- 0,8 augmentation de la charge d'impôt sur les bénéfices.

Au 4 ème trimestre 2009, les rémunérations ont diminué de 500 millions de dollars versées à Goldman Sachs Give, un fonds de conseil dans les donations. 100 millions de dollars ont également été versés à la Goldman Sachs Foundation. La contribution totale (pour les deux ?) pour l'année 2009 aurait atteint 1 milliard de dollars.

On se demande comment, malgré l'annonce gracieuse de telles contributions charitables, le poste des rémunérations est un produit de 0,5 Md$ au quatrième trimestre 2009 pour un total 2009 de 16,2 milliards de dollars.

Le ratio de rémunération sur les revenus nets est de 35,8 %, il était de 49 % à la fin du premier semestre 2009 et de 47 % à la fin des neuf premiers mois de 2009. Sans les 500 millions de dollars (reclassés ailleurs en comptabilité), le ratio s'élèverait à 37 % pour 2009.

Cherchez l'erreur ! Alors que la Firme avait comptabilisé pour 16,7 milliards de dollars de rémunérations (dont salaires fixes, variables et bonus) sur les neuf premiers mois de 2009. Et comment l'avait-elle fait ? En partie en fonction des contrats existants ? Cela veut-il dire que les comptes annuels sont ajustables à 3 ou 4 milliards de dollars près ? Cela veut-il dire que les bénéfices trimestriels de 2009 avaient été minorés jusque là ?

D'autres formes de rémunération pourraient-elles être exclues du montant comptabilisé ? Je pense aux stock options ou à l'utilisation de structures hors bilan ?

En conférence de présentation aux analystes, la part en actions dans les rémunérations n'aurait pas eu un impact important dans le total des rémunérations, selon le Directeur Financier David Viniar.

Pourtant, l'analyste Meredith Withney (qui quelques jours plus tôt prévoyait de moindres bénéfices pour GS) met le Daf dans l'embarras.

Elle pose la question précise de savoir si des stock options ont été attribués ou non, elle pense que ce n'est pas le cas.

David Viniar élude la question. Ce n'est pas quelque chose dont nous voulons vraiment discuter réplique-t-il.

Le ratio de rémunérations sur les revenus nets n'aurait pas été obtenu pour atteindre un retour sur fonds propres de 20 %, il aurait découlé d'une approche employé par employé en fonction de l'environnement économique (sous-entendu politique). Il s'agirait juste de moins rémunérer les salariés relativement aux revenus nets générés.

Comment vraiment interpréter ce qui précède ? Et si des rémunérations pouvaient être enregistrées en dehors du compte de résultat, par le hors-bilan par exemple. Crédit Suisse a bien décidé d'externaliser dans un conduit hors-bilan les charges de revalorisation de sa dette propre liée à l'évolution de ses spreads de crédit. Et si Goldman Sachs avait décidé d'externaliser en hors-bilan les charges de rémunération prévues au titre des stocks-options par exemple ?

JP Morgan (publication le 15 janvier 2010) managed revenues Q3 09 28,8 Md$ Q4 09 25,2 Md$ net income Q3 09 3,6 Md$ Q4 09 3,3 Md$

Les résultats de JP Morgan déçoivent au quatrième trimestre 2009, notamment par les perspectives annoncées.

Cependant, le total des profits de l'année 2009 s'élève à 11,7 milliards de dollars tout de même.

Les Net Revenues (on a managed basis) diminuent de 3,5 G$, à 25,2 milliards de dollars, baisse qui s'explique ainsi :

- 2,6 G$ dans la banque d'investissement, essentiellement dans l'activité de Fixed Income (-2,5 G$), s'expliquant par des volumes moindres et des spreads plus resserrés, en comparaison d'un troisième trimestre le plus performant historiquement ;

- 0,5 G$ dans le Retail Financial Services, ce qui peut traduire une faiblesse de l'environnement économique général ;

- 0,5 G$ dans l'activité Corporate Private Equity.

La baisse de 0,3 milliards de dollars du résultat net (à 3,3 milliards de dollars) provient de la conjonction des éléments suivants :

- 3,5 baisse des net revenues ;

+ 0,9 moindre provisions pour pertes de crédit

+ 1,4 diminution des dépenses, dont + 2,1 de moindres dépenses de rémunération (5,1 au quatrième trimestre 2009 contre 7,3 le trimestre précédent) en raison de la baisse des net revenues ; en conference call avec les analystes, on apprend qu'une partie plus importante dans les packages de rémunération est passée par les stock options, ce qui diminuerait de 1 à 2 points la proportion des rémunérations dans le compte de résultat ; les autres dépenses sont étonnamment élevées à 2,3 milliards de dollars (1,8 au T3 2009) ;

+ 0,9 de moindre imposition sur les sociétés (seulement 0,6 milliards de dollars), en raison de bénéfices d'impôts de 2008 reconnus en 2009 liés à des bénéfices non distribués de filiales non américaines. Un taux normal est de 35 % et c'est le troisième trimestre 2009 qui devrait être considéré comme base de référence selon le Directeur Financier.

Les résultats par activité montrent que c'est la Banque d'Investissement qui contribue le plus aux profits (1,9 milliards de dollars, stable) :

-0,4 G$ en Retail Financial Services (-0,4 au Q4 2009) ;

+0,4 G$ en Card Services (-0,3 au Q4 2009) ;

-0,1 G$ en Commercial Banking (0,2 au Q4 2009) ;

-0,1 G$ en Treasury & Securities Services (0,2 au Q4 2009) ;

stabilité en Asset Management (0,4 G$ au Q4 2009) ;

- 0,1 G$ en Corporate Private Equity (1,2 G$ au Q4 2009). Dans une optique de protection face à une remontée des taux obligataires, une partie du portefeuille de trading pour compte propre a été cédée plus qu'habituellement, il s'agirait notamment suite à une question posée par une analyste de titres adossés à des crédits hypothécaires garantis par les agences gouvernementales.

Ainsi, banque d'investissement et activités Corporate (beaucoup de spéculation sur fonds propres) représentent 3 des 3,3 milliards de profits au quatrième trimestre 2010.

D'ailleurs ces deux activités ont beaucoup de passerelles entre elles, comme le confirme le Directeur Financier Michael Cavanagh en conférence call avec les analystes financiers, indiquant que des rémunérations sont réglées à des salariés des segments Corporate qui apportent un support aux activités de la Banque d'Investissement.

Ces deux activités sont bien, contrairement à la banque de détail, au coeur du business model des grandes banques internationales.

Citi US GAAP revenues Q3 09 20,4 Md$ Q4 09 5,4 Md$ net income Q3 09 0,1 Md$ Q4 09 -7,6 Md$

Le remboursement des 20 milliards de dollars du plan TARP et la sortie de l'accord de partage des pertes avec le gouvernement fédéral US s'est traduit par une diminution des « revenues » de 10,1 milliards de dollars.

La baisse des « revenues » de 15 milliards de dollars entre le troisième trimestre et le quatrième trimestre 2009 s'explique ainsi :

- 10,1 TARP (-8,0) et sortie de « loss-sharing agreement » (-2,1) ;

- 1,4 Securities and Banking (moindre volatilité sur les marchés et déclin des volumes) ;

- 0,5 Local Consumer holding ;

-1,2 Special Asset Pool, les actifs toxiques (notamment la partie mark to market des actifs exposés aux subprimes avait généré 2 Md$ de revenus au troisième trimestre 2009, le montant est nettement moindre à 0,5 Md$) ; le total de ces actifs à fin décembre 2009 s'élève à 154 milliards de dollars contre 182 fin septembre et 201 fin juin 2009 ;

-1,7 Corporate (le troisième trimestre avait bénéficié d'un gain avant impôt de 1,4 Md$ lié à l'extinction de la dette associée à l'offre d'échange avec le gouvernement US).

La diminution du résultat net de 7,7 milliards de dollars entre le troisième et le quatrième trimestre 2009 se décompose ainsi :

- 6,2 TARP (-4,9) et sortie de « loss-sharing agreement » (-1,3) ;

- 0,4 Securities and Banking ;

- 0,2 Local Consumer Lending ;

-0,3 Special Asset Pool ;

- 0,9 Corporate ;

+ 0,4 autres (dont + 0,6 des opérations non récurrentes vente de Nikko Cordial Securities).

Autre décomposition pour comprendre l'évolution :

- 15,0 baisse des « revenues » ;

+ 0,9 moindre provision pour pertes sur prêts (7,8 Md$ au Q4 2009) ;

- 0,5 hausse des dépenses opérationnelles (12,3 Md$ au Q4 2009) sur Citicorp ;

+ 6,2 hausse de la contribution positive des impôts sur le bénéfice (7,4 Md$ en produits au Q4 2009), reflétant une proportion plus importante de profits dégagés réinvestis dans des pays à plus faible taux d'imposition et une proportion plus importante de revenus générés sous des impositions avantageuses ;

+ 0,6 opérations non récurrentes.

On notera que pour Securities and Banking une erreur de 840 millions de dollars avant impôt (518 après) a été rectifiée concernant le calcul de la CVA sur la juste valeur d'options sur des instruments de dette pour les périodes précédentes. En conférence de présentation aux analystes, cette correction n'est pas imputable à un trimestre passé en particulier.

Les dirigeants de Citi considèrent qu'ils observent des signes de stabilisation dans la situation du crédit.

En conférence de présentation aux analystes, le Directeur Financier John Gerspach a fourni des détails sur le transfert prévu au premier trimestre 2010 d'actifs jugés jusque-là non stratégiques et affectés à Citi Holding vers CitiCorp. Pour environ 61 milliards de dollars tout de même, dont 34 de crédits hypothécaires des Etats-Unis.

La crise a bon dos. Quand elle est là on déclare une partie des actifs en actifs toxiques et quand elle fait mine de partir on reclasse ces mêmes actifs dans les activités normales. Les états financiers échus seront reconfigurés en fonction de ces transferts.

Bank of America Revenues net of interest expense Q3 09 26,4 Md$ Q4 09 25,4 Md$ net income Q3 09 -1,0 Md$ Q4 09 - 0,2 Md$

Le total des bénéfices de l'année 2009 s'est élevé à 6,3 milliards de dollars contre 4 en 2008.

L'activité (« revenues ») du quatrième trimestre 2009 a diminué de 1 milliard de dollars en comparaison du trimestre précédent, s'expliquant principalement ainsi :

+ 0,2 en Global Banking (4,9 au Q4 contre 4,7 au Q3) ;

- 2,4 en Global Markets (3,4 au Q4 contre 5,8 au Q3), baisse importante dans le Fixed income - 2,7 dont -1,1 de dépréciations sur des actifs toxiques (+0,2 au troisième trimestre 2009), dont 850 millions de dollars dans l'immobilier commercial ; baisse compensée en partie par de moindres dotations de CVA (ajustement de valorisation de crédit) ;

+ 1,4 en Global Wealth and Investment Management (5,5 au Q4 contre 4,1 au Q3), qui s'explique principalement dans l'Equity par un gain de 1,1 milliards de dollars avant impôt lié à la participation dans Blackrock ;

- 0,3 en All Other (-2,9 au Q4 contre -2,6 au Q3).

L'évolution positive du résultat net (+ 0,8 milliards de dollars) entre le troisième trimestre et le quatrième trimestre 2009 s'explique ainsi :

1) par nature de charge

- 1,0 en Revenues ;

+ 1,6 de moindre dotation aux provisions pour pertes de crédit ;

stabilité des autres charges opérationnelles ;

+ 0,2 augmentation de la contribution positive de l'impôt sur les bénéfices (+ 1,2 Md$ au Q4 2009).

2) par Business Segment

- 0,2 Deposits (0,6 au Q4 contre 0,4 au Q2) ;

stable en Global Card Services (-1,0 au Q4) ;

+ 0,6 Home Loans and Insurance (-1,0 au Q4 contre -1,6 au Q3) ;

+ 0,2 Global Banking (0,3 au Q4 contre ns Q3) ; dont 3,8 milliards de dollars de gain au deuxième trimestre suite à la cession de l'activité de services marchant (immobilier ?) à une joint venture ;

-1,0 en Global Markets (1,2 au Q4 contre 2,2 au Q3), en raison de meilleurs revenus de trading et d'une moindre CVA sur les dérivés de crédit ;

+ 1,0 en GWIM (1,3 au Q4 contre 0,3 au Q3) ;

stable en All Other (-1,6 au Q4),.

Mais attention, la perte de 0,2 milliards de dollars du quatrième trimestre 2009, c'est avant 5 milliards de dollars d'impact négatif du remboursement TARP et des dividendes prioritaires. Ainsi, 4,6 milliards de dollars ont dû être déboursés parce que la valeur des actions est moindre que le montant payé.

Morgan Stanley publication le 20 janvier Net Revenues Q3 09 8,4 Md$ Q4 09 6,8 Md$ net income Q3 09 0,8 Md$ Q4 09 0,8 Md$

La baisse des Net Revenues de 1,6 milliards de dollars entre le troisième et le quatrième trimestre 2009 s'explique ainsi :

- 1,7 en Institutional Securities ; dont + 0,4 en Investment Banking et - 2,1 en Sales & Trading (-1,4 en fixed income) ;

+ 0,1 en Global Wealth Management Group ;

stabilité en Asset Management.

Le résultat net baisse de 23 millions de dollars à 770 millions de dollars :

- 1,6 diminution des Net Revenues ;

+ 1,1 diminution des rémunérations ;

- 0,3 augmentation des autres dépenses opérationnelles, dans les commissions d'intermédiation et les services professionnels ;

+ 0,4 baisse de la charge d'imposition sur les sociétés (72 millions de dollars au quatrième trimestre contre 510 au troisième) ;

+ 0,3 évolution favorable des opérations exceptionnelles (+ 204 millions de dollars au Q4 2009 contre - 129 au Q3 2009), dont 200 millions de dollars sur Crescent.

La contribution par activité aux résultats est la suivante :

+ 0,3 en Institutional Securities (-0,5 par rapport au Q3 2009) ;

+ 0,2 en Global Wealth Management Group (en légère baisse) ;

+ 0,3 en Asset Management (+ 0,5 par rapport au Q3 2009), évolution favorable principalement liée aux opérations exceptionnelles.

Soulignons que l'ancien responsable exécutif John Mack a proposé au conseil d'administration de ne recevoir aucun bonus au titre de 2009.

2) Comparaison des PNB des activités de Fixed Income par rapport au premier trimestre 2009

PNB T2 2008

PNB T3 2008

PNB T4 2008

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

PNB T4 2009

Goldman Sachs

2,4

1,6

-3,4

6,6

6,8

6,0

4,0

JP Morgan

2,3

0,8

-1,7

4,9

4,9

5,0

2,7

Citi

-0,6

-2,4

-13,4

4,7

5,6

3,9

1,8

Bank of America

0,7

-0,7

-5,8

4,8

2,7

4,0

1,3

Morgan Stanley

0,7

8,8

-9,9

1,3

1,0

2,1

0,7

Goldman Sachs Q3 2009 6,0 Md$ Q4 2009 4,0 Md$

L'activité client a été moindre et les spreads se sont resserrés. En conférence de presse, le Directeur Financier souligne que c'est davantage la baisse de l'activité clients qui impacte les revenus du quatrième trimestre 2009.

La part de marché de GS serait toujours jugée très élevée.

Les revenus dans le crédit et les taux ont souffert de moindres volumes. Les marchés de change ont baissé en raison d'un appétit plus faible des clients au risque. Les revenus dans le crédit hypothécaire sont plats. En revanche l'activité matières premières a augmenté en raison de la conjonction de conditions de marché favorables et de l'activité plus affirmée des clients institutionnels.

JP Morgan Q3 2009 5 Md$ Q4 2009 2,7 Md$

Le troisième trimestre 2009 record (5 milliards de dollars de produit net bancaire) a laissé place à un quatrième trimestre 2009 décevant (seulement 2,7).

En conférence de presse aux analystes, le Directeur Financier Michael Cavanagh a expliqué que l'évolution reflétait la baisse des volumes clients et le resserrement des spreads, sans distinction de nature d'activité dans le Fixed income.

Jamie Dimon, le CEO, évoque en conference call quelques points négatifs isolés. Des traders qui se seraient plantés ?

Le niveau d'activité serait reparti à la hausse en janvier. Les spreads devraient quant à eux se maintenir à des niveaux serrés, la concurrence étant palpable.

La baisse des rémunérations qui en a découlé a pu limiter la casse au niveau des résultats nets dans la banque d'investissement.

Citi Q3 2009 3,9 Md$ Q4 2009 1,8 Md$

La baisse de l'activité dans le Fixed Income se poursuit, une petite partie de la baisse (-0,4 sur le total de -2,1) provient de l'augmentation de l'ajustement de valeur de crédit (CVA Credit Valuation Adjustment) qui passe de -0,8 à -1,2 Md$.

De plus faibles résultats de trading s'expliqueraient par une volatilité plus faible sur les marchés qui auraient limité les opportunités de spéculation.

En conférence de présentation aux analystes, le Directeur Financier John Gerspach indique que les activités de taux sur les marchés émergents et les marchés de change ont moins souffert. C'est le resserrement des spreads (des marges) qui expliquerait la baisse des revenus.

Bank of America en Sales & Trading Revenue Q3 2009 4 Md$ Q4 2009 1,3 Md$

En conférence de présentation aux analystes, les taux, changes et matières premières se seraient bien maintenus. La baisse de la volatilité sur les marchés, l'effet saisonnalité et l'appétit moindre du risque chez les clients expliquerait l'évolution à la baisse. Le mois de janvier aurait cependant connu un bon départ, mais comparé à décembre.

Je pense qu'on ne retrouvera pas le niveau exceptionnel du premier trimestre 2009. Les départements de Fixed Income des grandes banques n'ont toujours pas rendu de compte sur la hold-up généralisé qui a eu cours à ce moment là.

Morgan Stanley en Sales & Trading Revenue Q3 2009 2,1 Md$ Q4 2009 0,7 Md$

Les Net Revenues de Fixed income incluent une charge de 0,5 milliards de dollars (0,6 au troisième trimestre 2009) liée au resserrement des spreads de crédit sur sa propre dette.

Les résultats de trading sur la dette (de taux) et sur les marchés de changes ont été faibles, l'activité client a été réduite et les conditions de marché défavorables.

Les revenus de l'activité matières premières ont diminué en raison de la volatilité plus faible.

3) Impact de l'évolution des spreads des banques sur la valorisation de leurs propres dettes (propre risque de crédit)

Impact sur le résultat avant impôt

2007

2008

Q1 2009

Q2 2009

Q3 2009

Q4 2009

2009

Goldman Sachs

0,2

1,1

-0,2

-0,3

-0,3

-0,3

-1,1

JP Morgan

1,3

2,0

1,1

-1,9

-1,0

NI

Citi

NI

3,3

0,2

-1,6

-1,0

- 0,9

-3,3

Bank of America

NI

0,4

-1,6

0,1

-1,8

-1,6

-4,9

Morgan Stanley

0,8

5,6

-1,6

-2,3

-0,9

- 0,6

-5,4

NI Non Identifié

Attendre la publication SEC 10 Q pour avoir l'information éventuellement.

Le resserrement des spreads de crédit s'est poursuivi au troisième trimestre 2009, on peut estimer que la situation s'est quasiment stabilisée à un niveau normal.

Citi

Les -1,8 milliards de dollars du quatrième trimestre se décomposent ainsi :

- 949 millions de dollars liés au resserrement des spreads de crédit propres ;

- 840 millions de dollars d'ajustement avant impôt de CVA reflétant la correction du calcul de CVA sur la juste valeur d'options de dette.

Si de telles options de dette ne concernent pas la dette propre de Citi, le chiffre à retenir serait plutôt de -0,9 milliards de dollars.

D'ailleurs le total cumulé de 2008 à 2009 est de zéro, signe de la normalisation complète à fin 2009 des spreads de crédit.

Bank of America

Les chiffres concernent les « structured notes » (instrument dérivé de dette à moyen terme) émises par Merryll Lynch (racheté par BoA) valorisées en mark to market. Les évolutions négatives sont causées par le resserrement des spreads de crédit de Merryll Lynch, le plus gros étant derrière 2010.

Goldman Sachs

Chiffre de 280 millions de dollars (DVA Debit Valuation Adjustement marks) obtenu en conférence de présentation aux analystes

4) Suivi des assouplissements comptables permis récemment par les normes comptables internationales IASB ou FASB

Très peu d'informations sur le sujet dans les publications les jours d'annonce des résultats. Il faut attendre les publications 10 Q SEC.

A suivre ultérieurement dans la deuxième partie consacrée aux autres grandes banques internationales.

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