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Investigation Financière Economique et Boursière
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12 novembre 2009

Un point sur les résultats du troisième trimestre 2009 des principales banques (suite et fin)

Un premier point avait été effectué le 22 octobre 2009 sur les résultats du troisième trimestre 2009 des principales banques américaines : Goldman Sachs, JP Morgan, Citi, Bank of America, Morgan Stanley.

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2009/10/22/15528133.html

Un deuxième point avait été effectué le 5 novembre 2009 (mise à jour le 12 novembre) pour les banques européennes suivantes : Crédit Suisse, Deutsche Bank, BNP Paribas, UBS et Société Générale.

http://investigationfin.canalblog.com/archives/2009/11/12/15773301.html

Dans ce dernier article les publications de Royal Bank of Scotland, Barclays et HSBC ont été revues et commentées.

La lecture des publications SEC 10 Q des banques américaines et des documents de référence des banques françaises publiés depuis les 2 derniers articles permettent une mise à jour dans les rubriques 3 et 4 de cet article.

Pour rappel, les aspects suivants sont abordés :

1) évolution des résultats relativement au deuxième trimestre 2009 ;

2) analyse spécifique sur les activités de Fixed Income ;

3) impact de l'évolution des spreads des banques sur la valorisation de leurs dettes propres ;

4) suivi des assouplissements comptables permis récemment par les normes comptables internationales IASB ou FASB.

1)

HSBC et Royal Bank of Scotland sont toujours en perte et Barclays voit ses profits légèrement diminuer. Les tendances s'expliquent essentiellement par les évolutions sur les dépréciations d'actifs toxiques ou la réévaluation des dettes propres.

Pour rappel, les résultats cumulés au troisième trimestre 2009 des 5 grandes banques américaines s'élèvent à 6,7 milliards de dollars (principalement JP Morgan et Goldman Sachs) contre 13,6 au deuxième trimestre 2009.

La tendance semble plus positive pour les banques européennes (excepté RBS surtout) mais l'analyse détaillée tempère cette impression. A apprécier au cas par cas dans les analyses fournies plus bas.

Pour élever le débat, les plans de relance et les politiques accommodantes des banques centrales tentent de maintenir sous perfusion le système (et donc les banques), mais la nouvelle bulle des déficits publics et des niveaux de dette a été trop rapidement créée pour qu'un dégonflement n'arrive tôt ou pas trop tard.

Il y a trop d'écart entre l'argent facile des banques centrales (0 à 0,25 % auprès de la FED, 1 % auprès de la BCE) et des Etats (déficits de x points de PIB) et la croissance générée, qui semble bien fragile. Et semble surtout avoir profité aux grandes banques internationales.

Enfin, le pseudo retour de la confiance sur les marchés entraîne le retour de la commercialisation au grand public de produits miracles de toutes sortes : tel type d'assurance vie, tel type de fonds action ou autre. Tant qu'il est temps d'empocher des commissions ...

2)

Les commentaires sur le niveau d'activité en Fixed Income de RBS HSBC et Barclays confirment ce qui a été observé dans les autres banques : revenus moins élevés qu'aux deux premiers trimestres 2009, en raison de l'effet saisonnalité et de la baisse des Bid Offer Spreads.

Au premier semestre 2009 les banques ont offert des services sans risque à leurs clients (institutionnels, corporate, fortunes) sur des produits de flux (exemples couvertures de change, dépôts à terme) en se prenant des marges surréalistes entre l'offre et la demande (d'où l'absence de risques pris). Sous prétexte d'une crise financière qui a eu bon dos. Les flux étaient très importants parce qu'à l'époque l'aversion du risque a précipité les clients qui se tournaient vers des produits simples, mais que les banques d'investissement ont fourni avec une marge énorme. Alors que ce sont les banques qui étaient à l'origine de ce marasme ! Des bonus indécents en ont découlé.

Au premier trimestre 2009, certaines banques ont en outre fait de la spéculation gagnante, que JP Morgan a qualifié d'évidente, sur des produits probablement fortement décotés (des obligations à haut rendement ?) dont les banques savaient qu'ils reprendraient de la valeur.

Depuis mars 2009 les marchés actions se redressent et les spreads se tassent, les conditions de marché redeviennent habituelles, les marges des banques de financement et d'investissement sont moins élevées qu'avant dorénavant.

3)

L'impact défavorable du resserrement des spreads de crédit sur la réévaluation de la dette propre des banques a été important au deuxième et au troisième trimestre 2009.

En comparaison des gains comptabilisés jusque là en 2007 2008 et début 2009, de telles charges devraient être maintenant limitées.

Exceptions faites encore de HSBC, Morgan Stanley et Crédit Suisse, qui par une transaction hors bilan a souhaité amortir les gains restant sur plus de 5 ans, avec un impact théorique de 300 millions de francs suisses par trimestre au lieu de 6,8 milliards de francs suisses sur 3 ou 4 trimestres.

4)

Les assouplissements comptables des normes américaines (FAS 157-4 et FAS 115-2) effectives le 1er avril 2009 n'ont pas eu d'impact significatif sur les comptes des banques américaines, excepté Citi (impact positif de 0,6 milliards de dollars avant impôt au premier trimestre 2009 et 1,6 au deuxième), mais au premier semestre 2009 uniquement.

Les amendements d'octobre 2008 à la norme IAS 39 ont moins eu d'incidence sur les comptes des banques européennes étudiées en 2009 qu'en 2008. Au troisième trimestre 2009, seule Royal Bank of Scotland a été impactée significativement, mais de manière défavorable, puisque en l'absence de reclassement RBS aurait enregistré un gain avant impôt de 2,1 milliards de livres sterling (contre -3,5 fin 2008 et -0,2 fin juin 2009).

1) Comparaison des résultats par rapport au deuxième trimestre 2009

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

RN T1 2009

RN T2 2009

RN T3 2009

Goldman Sachs $

9,4

13,8

12,4

1,8

3,4

3,2

JP Morgan $

26,9

27,7

28,8

2,1

2,7

3,6

Citi $

24,5

30,0

20,4

1,6

4,3

0,1

Bank of America $

36,1

33,1

26,4

4,2

3,2

-1,0

Morgan Stanley $

2,9

5,4

8,7

-0,2

+ns

0,8

Crédit Suisse CHF

9,6

8,6

8,9

2,0

1,6

2,4

Santander €

9,2

10,1

10,0

2,1

2,5

2,3

Deutsche Bank €

7,2

7,9

7,2

1,2

1,1

1,4

Barclays £

9,7

10,9

8,7

1,1

1,3

1,1

RBS £

8,7

6,1

7,1

-0,3

0,6

-1,5

UBS CHF

5,0

5,8

5,8

-1,8

-1,1

-0,5

HSBC $

NI

NI

NI

NI

NI

NI

BNP Paribas €

9,5

10,0

10,7

1,6

1,6

1,3

Société Générale €

4,9

5,7

6,0

-0,2

0,4

0,5

2) PNB Fixed Income

PNB T2 2008

PNB T3 2008

PNB T4 2008

PNB T1 2009

PNB T2 2009

PNB T3 2009

Goldman Sachs $

2,4

1,6

-3,4

6,6

6,8

6,0

JP Morgan $

2,3

0,8

-1,7

4,9

4,9

5,0

Citi $

-0,6

-2,4

-13,4

4,7

5,6

3,9

Bank of America $

0,7

-0,7

-5,8

4,8

2,7

4,0

Morgan Stanley $

0,7

8,8

-9,9

1,3

1,0

2,1

Crédit Suisse CHF

0,3

-1,1

-2,9

3,9

3,1

2,5

Deutsche Bank €

0,6

0,9

-2,5

3,7

2,6

2,2

Barclays £

NI

NI

NI

NI

NI

3,7

RBS £

1,6

1,7

-1,8

5,4

2,4

1,9

UBS CHF

-4,6

-4,5

-3,1

-2,0

-0,1

+ 1,0

HSBC $

NI

NI

NI

NI

NI

NI

BNP Paribas €

0,4

0,9

0,8

2,9

1,9

1,6

Société Générale €

0,7

0,8

0,3

1,6

1,4

1,0

3) Impact sur le résultat avant impôt de l'évolution des spreads sur la dette propre

2007

2008

Q1 2009

Q2 2009

Q3 2009

Goldman Sachs $

0,2

1,1

-0,2

-0,3

-0,3

JP Morgan $

1,3

2,0

1,1

-1,9

-1,0

Citi $

NI

3,3

0,2

-1,6

-1,0

Bank of America $

NI

0,4

-1,6

0,1

- 1,8

Morgan Stanley $

0,8

5,6

-1,6

-2,3

-0,9

Crédit Suisse CHF (1)

1,1

5,0

0,7

-1,1

-0,1

Deutsche Bank €

NI

NI

NI

NI

NI

Barclays £

+0,7

+1,7

+0,3

-1,2

-0,4

RBS £

NI

+0,9

+0,6

-1,0

-0,5

UBS CHF

+0,7

+2,0

+0,7

-1,2

-1,4

HSBC $

+3,1

+6,6

+0,1

-2,6

-3,5

BNP Paribas €

+0,1

+0,7

NI

-0,2

-0,3

Société Générale €

+0,2

+0,5

+0,1

-0,5

-0,3

PNB Produit Net Bancaire (Revenues en anglais, Gross income pour Santander, Operating Income pour UBS, Total income pour RBS en pro forma, Top line income pour Barclays)

RN Résultat net (Net Income ou Profit after Tax en anglais)

NI Non identifié

Données chiffrées en milliards de devises.

Se référer à l'article du 22 octobre 2009 pour les remarques concernant les données chiffrées de certaines banques américaines.

Pour RBS les chiffres sont différents selon les publications. Ainsi au 31 mars 2009, Total income = 8 905 M £ Loss for the period (272) M£. Au 30 juin 2009, Total income (semestre) = 14 791 M£ et Profit for the period (semestre) = 369 M£. Par déduction Total income Q2 2009 = 5 886 M£ et Profit for the period Q2 2009 = 641 M£.

Sauf qu'au 30 septembre 2009, Total income Q2 2009 = 6 121 M£ et Profit for the period Q2 2009 = 686 M£. Allez comprendre ...

HSBC ne fournit pas de données consolidées trimestrielles, sauf pour HSBC Finance Corporation.

Pour Barclays, les chiffres présentés jusque-là étaient (ce qui n'était pas justifié) le Net Income, Total income net des charges liées aux contrats d'assurance et net des charges de dépréciations et autres provisions de crédit. Il est plus pertinent d'afficher le Total income pour une meilleure comparabilité bien entendu.

Barclays

Le résultat net a diminué de 207 millions de £ entre le deuxième (1 282 M£) et le troisième ( 1 075 M£) trimestre 2008 en raison de la baisse des revenus d'activité (-2,2) compensée par de moindres dépréciations sur actifs toxiques (+ 0,9 Md£ Q3 -744 M£ Q2 - 1 648 M£), sur crédit propre (+ 0,8 Md£ Q3 - 405 M£ Q2 - 1 172 M£), et sur les coûts du crédit et autres titres de crédit (+ 0,6 Md£).

Les dépenses opérationnelles ont augmenté de près de 200 millions de £.

Remarquons le faible niveau de détail des publications en comparaison d'autres banques, notamment françaises comme Société Générale et BNP Paribas.

Royal Bank of Scotland

Le Produit net Bancaire a augmenté de 1 milliards de £ dans la partie Non-interest du Non Core (hors coeur de métier) :

+ 0,7 dans les revenus de trading (Q3 1 051 M£ Q2 384 M£) en raison de moindres dépréciations dans la valorisations des CDOs super seniors (+ 0,3) et sur les couvertures CDS (+ 0,4) ;

+ 0,5 en autres revenus opérationnels (Q3 107 M£ Q2 -416 M£), ce qui s'explique par la réévaluation plus importante de la dette propre de RBS au deuxième trimestre 2009 ;

- 0,2 baisse des commissions.

Le résultat net se dégrade de 2,2 milliards de livres sterling (Q3 -1,5 Q2 0,6) :

+ 1,0 augmentation des revenus ;

- 0,2 augmentation des demandes d'indemnisation en assurance ;

+ 1,5 moindres dépréciations (Q3 - 2066 M£ Q2 - 3 516 M£)

- 0,4 sur les cessions stratégiques (Q3 - 155 M£ Q2 212 M£), principalement sur les activités de détail et commerciales en Asie ;

- 3,8 un gain de 3,8 Md£ sur la cession des propres dettes de RBS (gain on redemption of own debt) avait été comptabilisé au deuxième trimestre 2009.

HSBC

La perte diminue de 4,9 milliards de dollars entre le deuxième (-6,0) et le troisième trimestre 2009 (-1,1), ce qui s'explique ainsi :

- 0,1 baisse des Net interest income (Q3 2009 1 463 M$ Q2 2009 1 532 M$) ;

+ 0,3 baisse de la provision pour coût du crédit (Q3 2009 2 171 M$ Q2 2009 2 436 M$) aux US notamment ;

-0,2 baisse des autres revenus ;

stabilité des dépenses opérationnelles ;

-0,9 charge plus élevée sur la réévaluation de la dette propre d'HSBC par resserrement des spreads de crédit (Q3 2009 3,5 Md$ Q2 2009 2,6 Md$) ;

+ 4,5 perte moins élevée sur la réévaluation de la dette hors dette propre (Q3 2009 +2,3 Md$ Q2 2009 -2,2 Md$) ;

+ 1,6 goodwill du deuxième trimestre 2009 (test d'impairment charge ou de dépréciation sur l'activité Card and Retail Services) ;

- 0,3 moindre gain d'impôt sur les bénéfices (Q3 2009 + 1 180 M$ Q2 2009 + 1 515 M$).

Les commentaires d'HSBC sur les différentes activités concordent avec les évolutions observées.

Ce qui est inexpliqué est l'impact positif de 2,3 milliards de dollars au troisième trimestre 2009 (-2,2 milliards de dollars au deuxième trimestre 2009) sur la réévaluation de la dette en juste valeur hors l'effet des spreads de crédit.

Un commentaire sera apporté sur le sujet (s'il est abordé) en attendant la publication par HSBC de la retranscription de la conference call avec les analystes.

2) Comparaison des PNB des activités de Fixed Income par rapport au deuxième trimestre 2009

Se référer à l'article du 22 octobre 2009 pour les remarques concernant les données chiffrées de certaines banques américaines.

Crédit Suisse : Fixed income trading

UBS : Sales and trading Fixed income currencies and commodities

Société Générale Taux changes et matières premières hors éléments non récurrents

BNP Paribas Fixed Income inclue ce qui concerne les émissions obligataires, qui se trouvent dans la partie Financement et Conseil de la Société Générale

Royal Bank of Scotland GBM Global Banking & Markets qui incluent d'autres activités que le FICC (Fixed Income Currencies Commodities), comme les Equities, Fair Value of own debt, Portfolio management and origination

Barclays : Barclays Capital qui inclue la partie FICC et la partie Equities and Prime Services Businesses.

Barclays

Les revenus sont en baisse par rapport au deuxième trimestre 2009 en raison de l'effet habituel de saisonnalité et de spreads moins importants (traduire on fait moins de marges).

Royal Bank of Scotland

L'activité de flux dans les taux s'est maintenue à un très bon niveau, avec des revenus en hausse de 29 % par rapport au deuxième trimestre 2009 (Q3 694 M£ Q2 536 M£ Q1 1 297 M£). Les revenus de change ont diminué (Q3 141 M£ Q2 383 M£), les conditions favorables du premier semestre seraient terminées. Il en est de même dans les matières premières (Q3 120 M£ Q2 239 M£), le marché du crédit (-31% Q3 475 M£ Q2 690 M£) et le trading sur les taux (Q3 287 M£ Q2 466 M£ Q1 853 M£).

L'environnement de trading s'est amélioré quant à la liquidité de produits hypothécaires US.

HSBC

Pour HSBC, seuls les chiffres du premier semestre 2009 étaient disponibles. Néanmoins, les commentaires du premier trimestre faisaient état de profits records dans la branche d'activité Global Banking and Markets, surtout dans le trading de changes et de taux.

En ordre de grandeur, le chiffre d'affaires opérationnel au premier semestre 2009 de la partie Global Markets s'est élevé à 6,3 milliards de dollars, dont 2,0 pour les taux, 1,8 sur les changes et 1,0 sur la partie "Credit".

Pas de donnée chiffrée pour le troisième trimestre 2009 mais des commentaires qualitatifs d'HSBC.

Les revenus dans Global Banking and Markets ont été moins élevés que les deux premiers trimestres de 2009. Le trading de crédit a été particulièrement soutenu (moindres niveaux de dépréciation). L'activité de taux a été bonne. Nonobstant des volumes plus faibles, les marchés de change se sont bien comportés, soutenus par la force d'HSBC dans les marchés émergents.

3) Impact de l'évolution des spreads des banques sur la valorisation de leurs propres dettes (propre risque de crédit, own credit spread)

Se référer à l'article du 22 octobre 2009 pour les remarques concernant les données chiffrées de certaines banques américaines. Se référer à l'article du 5 novembre 2009 pour les remarques concernant Crédit Suisse et UBS.

Goldman Sachs : net gains/(losses) attributable to the impact of changes in the own credit spreads of the firm on borrowings for which the fair value option was elected

JP Morgan : from the tightening of the credit spread of the Firm on certain structured liabilities and derivatives ; le chiffre du 3 ème trimestre issu du rapport SEC est de -1,0 Md$, alors que selon la présentation du 14 octobre 2009 il convenait d'agréger les 343 M$ de l'Equity Markets et les 497 M$ du Fixed Income Market ce qui fournissait -0,8 milliards de dollars affichés dans les 2 premières parties.

Citi : The fair value of debt liabilities for which the fair-value option was elected (other than non-recourse and similar liabilities) was impacted by the narrowing of the credit spread of the Company (source 10 Q)

Bank of America : change in the fair value of liabilities for which the fair value option was elected that was attributable to changes in the Corporation's credit spreads (source 10 Q)

Morgan Stanley : tightening of the credit spreads of the Company on certain long-term and short-term borrowings accounted for at fair value

Pour RBS, les chiffres indiqués dans les articles précédents pour Q2 2009 ne concernaient que Global Banking and Markets (-0,5).

HSBC annonce que le gain cumulé à fin septembre 2009 de 1,9 milliards de dollars sera inversé sur la durée de vie de la dette. Cela signifie-t-il qu'HSBC a pris des dispositions similaires à Crédit Suisse, en externalisant dans un conduit hors-bilan la volatilité sur la valorisation de la dette propre de HSBC liée à l 'évolution des spreads ?

Autre remarque sur HSBC, le cumul en dollars des gains s'élève selon mon tableau à + 3,7 milliards de dollars et pas de 1,9 milliards de dollars. Peut-être la combinaison d'un effet de change et de la cession d'une partie de cette dette propre (auquel cas une partie du gain a dû être amortie, effet négatif non observé dans les publications).

BNP Paribas : dans son rapport annuel 2008, le Groupe parle d'impact de la valeur de la dette évaluée en valeur de marché ou de modèle compte tenu de l'évolution du spread de crédit propre de la banque ET du coût de la liquidité observée ; l'expression utilisée dans les documents de référence actualisés trimestriels est plus générale : au titre de la réévaluation de la dette propre.

Société Générale : en éléments non récurrents, réévaluation des passifs financiers et actions propres (en raison notamment des spreads de crédit)

4) Suivi des assouplissements comptables permis récemment pour certaines normes comptables internationales IASB ou FASB

1) Amendements FASB avril 2009

Les médias avaient dénoncé début avril 2009 l'assouplissement des normes comptables américaines (3 normes en jeu selon mon article du 6 mai 2009 sur le sujet, FSP FAS 157-4, FAS 115-2 et FAS 107-2 qui devait permettre aux banques américaines de minorer des pertes comptables sur certains actifs toxiques.

Qu'en est-il exactement ?

La revue des rapports 10-Q publiés à la SEC pour les 5 grandes banques américaines montre qu'elles ont adopté effectivement ces règles dès le premier trimestre 2009 pour la plupart, mais avec une obligation de communication des informations effective pour les comptes du 30 juin 2009.

Seul l'amendement FAS 115-2 Recognition and Presentation of Other-Than-Temporary Impairments a donné lieu à des ajustements comptables.

Goldman Sachs : pas d'impact.

JP Morgan : impact sur le résultat avant impôt de -5 M$ au Q1 2009, -186 M$ au Q2 2009, - 18 M$ au Q3 2009.

Citi : impact sur le résultat avant impôt de 631 M$ au Q1 2009 et 1 634 M$ au Q2 2009. Bizarrement le rapport SEC du troisième trimestre 2009 confirme le chiffre du premier trimestre 2009 mais ne fournit aucun chiffre pour les 2 ème et 3 ème trimestres.

Bank of America : impact de -71 millions de dollars sur le résultat à fin juin 2009, pas d'impact supplémentaire au troisième trimestre 2009.

Morgan Stanley : absence d'impact affiché.

Crédit Suisse : absence d'impact affiché.

Seul Citi a ainsi bénéficié significativement de la mise en place de ces amendements au premier semestre 2009.

2) Amendements IAS 39 de fin 2008

Barclays : pas de nouveaux reclassements, les paiements et échéance des titres reclassés ont fait passer le total en valeur de marché de 4 à 3 milliards de £, impact en l'absence de reclassement sur le résultat au premier semestre 2009 est une perte de 42 millions de £.

Royal Bank of Scotland : 32,6 Md£ avaient été reclassés en 2008. 1,9 milliards de £ ont été reclassés au premier semestre 2009 ; l'impact en l'absence de reclassement sur le résultat avant impôt au troisième trimestre 2009 aurait été un gain de 2,1 milliards de £, après -3,5 fin 2008 et -0,2 fin juin 2009. Le total reclassé en valeur de marché est de 21 milliards de livres sterling fin septembre 2009.

HSBC : 17,9 Md$ avaient été reclassés en 2008, aucun reclassement supplémentaire en 2009. L'impact de l'absence de reclassement aurait été une perte avant impôt de 0,3 Md$ au premier semestre 2009. Pas d'information relevée concernant le 3ème trimestre 2009.

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